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INSTITUT FRANCAIS DU PROCHE-ORIENT

ARCHEOLOGIE ET HISTOIRE DE L'ANTIQUITE

 

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Le Département "Archéologie et histoire de l'Antiquité" de l'IFPO publie ses ouvrages dans ses collections :


• BIBLIOTHEQUE ARCHEOLOGIQUE ET HISTORIQUE  :

 



BAH n° 225
ALIQUOT (Julien). Inscriptions grecques et latines de la Syrie Tome VIII/ 1 et 2 : Beyrouth et sa région.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2023, in-4°, Vol. 1 : 432 p., Vol. 2 : 336 p.
ISBN  : 978-2-35159-792-7 et 978-2-35159-785-9
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Sommaire détaillé

La première colonie romaine de la province de Syrie a été déduite à l'emplacement de la cité phénicienne de Béryte (Beyrouth) au début du principat d'Auguste. Peuplée de vétérans issus de deux légions, elle s'est vue dotée d'un très vaste territoire, étendu en l'an 15 av. J. C. dans la plaine de la Békaa jusqu'au sanctuaire d'Héliopolis (Baalbek) et aux sources de l'Oronte. Le tome VIII/1 des Inscriptions grecques et latines de la Syrie (IGLS) apporte des informations irremplaçables sur l'histoire de la ville entre ce moment fondateur et le règne de l'empereur Justinien (527-565). Il réunit 464 inscriptions provenant de la capitale du Liban actuel et d'une vingtaine de sites ruraux répartis sur la côte méditerranéenne et sur le versant maritime du Mont Liban, y compris Deir el Qalaa. La documentation des trois premiers siècles de l'ère chrétienne caractérise la colonia Iulia Augusta Felix Berytus comme une petite Rome en Phénicie. Celle des quatre siècles suivants correspond à un nouvel âge d'or au cours duquel la cité, désormais acquise au christianisme, s'est affirmée en tant que véritable patrie des lois romaines et siège d'une École de droit fameuse, dont la prospérité fut brutalement compromise par le séisme dévastateur de 551 apr. J.-C.

The first Roman colony in the province of Syria was established on the site of the Phoenician city of Berytus (Beirut) at the beginning of Augustus' principate. Popu-lated by veterans of two legions, it was endowed with a very vast territory, which was extended in 15 BC in the Bekaa plain up to the sanctuary of Heliopolis (Baalbek) and the sources of the Orontes. Volume VIII/1 of the Inscriptions grecques et latines de la Syrie (IGLS) provides irreplaceable information on the history of the city between this founding moment and the reign of Emperor Justinian (527-565). It brings together 464 inscriptions from the capital of present-day Lebanon and some twenty rural sites spread along the Mediterranean coast and on the maritime side of Mount Lebanon, including Dayr al-Qalaa. The documentation of the first three centuries of the Christian era characterises the colonia Iulia Augusta Felix Berytus as a little Rome in Phoenicia. The documentation of the following four centuries corresponds to a new golden age in which the city, now converted to Christianity, asserted itself as the true home of Roman law and the seat of a famous law school, whose prosperity was brutally compromised by the devastating earthquake of 551 AD.
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BAH n° 224
BRETON (Jean-François) (dir.). Fouilles de Shabwa VI Le palais royal.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2023, in-4°, 280 p. ISBN  : 978-2-35159-785-9.
Sommaire détaillé

Monument principal de Shabwa, le palais royal, emblématique de l'histoire du royaume du Hadhramawt, a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles et d'études de 1975 à 2000. Dressé contre la porte principale (no 3), dominant le rempart septentrional et ainsi intégré au système défensif de la ville, il occupe une importante position stratégique. Comportant un bâtiment principal (dit A) au puissant soubassement de pierre, précédé au nord d'un édifice (dit B) entourant une cour rectangulaire, il s'inscrit dans une formule architecturale commune à de nombreux bâtiments d'Arabie du Sud. Si l'édifice n'a livré aucune dédicace de construction, il doit - en raison de divers indices épigraphiques et numismatiques - être identifié comme le palais Shaqîr (S2QR).
Édifié au moins vers le ive siècle av. J.-C., plusieurs fois remanié, le palais est incendié vers 225/230 apr. J.-C, reconstruit et embelli peu après, occupé pendant deux siècles puis définitivement détruit vers le ve siècle ; il fut pendant plusieurs siècles le siège du pouvoir royal. Ses multiples couches d'incendie ont fourni un nombre impressionnant de pièces de bois, parfois en bon état, permettant une restitution assez fidèle d'une maison-tour associée à un bâtiment à cour centrale. Au iiie siècle, ce dernier livre aussi des fragments de décor de pierre et des peintures murales d'influence syrienne ou plus orientale encore. Le palais témoigne enfin de l'étendue des relations commerciales et artistiques des souverains du Hadhramawt, et d'un art de cour, sans doute similaire à celui des autres résidences royales.

Shabwa's main monument, the royal palace, emblematic of the history of the kingdom of Hadhramawt, has been excavated and carefully studied from 1975 to 2000. Standing against the main gate (no. 3), north of the city-wall, and thus integrated into the city's defensive system, it occupies a prominent strategic position. Consisting in a main building (known as A), on a high-rise finely dressed stone podium, associated with a building (known as B) surrounding a rectangular courtyard, it belongs to an architectural formula common to many buildings in Southern Arabia. If the building has not delivered any dedication of construction, it can be - due to epigraphic and numismatic clues - identified as the Shaqîr (S2QR) palace.
Probably built at least during the fourth century BC, several times redesigned, the palace has been burnt down at 225/230 AD, rebuilt and embellished shortly thereafter after, occupied during the fourth and fifth century AD and then definitively destroyed by the fifth century. It was thus for several centuries the seat of the hadhrami power. Its layers of fire have delivered an impressive number of pieces of wood, sometimes in good condition, allowing a fairly faithful restitution of a tower house associated with a courtyard building. In the third century, the palace delivered fragments of stone decoration and wall paintings of Syrian or even more oriental influence. The palace bears witness, at least in the early centuries of our era, to the extent of the commercial and artistic relations of the Hadhramawt rulers, and to a court art, similar to that of other residences.
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BAH n° 223
CLAUSS-BALTY (P.) Hauran VII. Demeures de l'Antiquité tardive dans les villages de Syrie du Sud (Batanée et Saccée), IIIe -VIe siècle .
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2022, in-4°, 574 p. ISBN  : 978-2-35159-773-6.
Sommaire détaillé

Ce volume traite d'une catégorie particulière d'habitations antiques de Syrie du Sud, que nous avons qualifiées de demeures ou de résidences. L'objectif est de les distinguer de l'architecture domestique plus hétérogène constituée par les petites habitations, de nombreuses fois remaniées, des villages anciens restés à l'abandon. Ces demeures se caractérisent par leurs hautes façades, les nombreuses ouvertures qui les animent, la présence d'un riche décor sculpté et celle de portiques. Elles témoignent d'une grande maîtrise de la taille du basalte, unique matériau de construction disponible pour les murs et les toitures, et démontrent l'excellente exploitation de ses qualités de résistance. L'utilisation de l'arc en plein cintre et d'un module de base a favorisé le développement d'une architecture modulaire, adaptable en plan et en élévation. De grandes, de moyennes et de petites demeures organisées autour d'une cour ont été édifiées, le plus souvent indépendantes, mais parfois mitoyennes. Entre 2002 et 2008, les vestiges de quarante-trois bâtisses ont été étudiés dans onze villages de la Batanée et de la Saccée, ainsi que douze édifices, de nature différente, utiles à la compréhension des contextes villageois. Malgré la présence de mangeoires, plus ou moins nombreuses selon les cas, ces demeures ne sont pas des établissements agro-pastoraux : elles sont souvent équipées d'un vestibule, d'espaces de réception, d'une pièce dérobée et d'équipements sanitaires. Elles renseignent sur l'existence d'une classe de notables installés dans ces agglomérations, administrateurs locaux, agents du pouvoir, curiales, manieurs d'argent ou militaires.

This volume deals with a particular category of ancient dwellings in southern Syria, which we have referred to as mansions or residences. The aim is to distinguish them from the more heterogeneous domestic architecture made up of small dwellings altered many times, in old abandoned villages. These residences are characterized by their high facades, the numerous openings which adorn them, the presence of a rich sculpted decoration and that of porticoes. They indicate a great mastery of dressing basalt, the only construction material available for walls and roofs, and demonstrate the excellent use of its intrinsic strength. The use of the semicircular arch and of a basic module favoured the development of a modular architecture, adaptable in plan and in elevation. Large, medium and small homes organized around a courtyard were built, most often detached but sometimes terraced. Between 2002 and 2008, the remains of forty-three buildings were studied in eleven villages of Batanée and Saccée, as well as twelve buildings, of different types, useful for understanding the village contexts. Despite the presence of a varying number of mangers, these residences are not agro-pastoral establishments: they are often equipped with a vestibule, reception areas, a hidden room and sanitary equipment. They provide information concerning the existence of a class of notables settled in these agglomerations: local administrators, dignitaries, clerics, financiers or soldiers.

 


BAH n° 222, Vols.1 et 2
MARGUERON (J.-Cl.) et MULLER (B.) (dir.). Recherches au pays d'Aštata. Emar III. Le matériel de Tell Meskéné et de Tell Faq'ous.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2022, in-4°, vol.1-texte : 680 p.; vol.2-planches : 352 p.
ISBN  : 978-2-35159-757-6.
Sommaire détaillé

Le volume III de la série "Au pays d'Aštata" est un ouvrage collectif qui présente le matériel exhumé, dans le cadre de la saison de Sauvegarde des Antiquités de l'Euphrate, au cours des six campagnes de fouille qui se sont déroulées sur le tell de Meskéné-Khadimé, l'ancienne Emar, et au cours de l'unique opération qui a eu lieu sur le tell Faq'ous situé à une douzaine de kilomètres en aval. Ces objets ont été retrouvés dans un état souvent très dégradé, tant par l'incendie qui mit fin à la ville vers 1180 av. J.C. que par des perturbations, causées principalement par des inhumations d'époques postérieures. Ils reflètent néanmoins les activités quotidiennes (céramique, matériel lithique, outillage de cuivre/bronze) autant que le niveau de vie plus raffiné des élites locales (vaisselle glaçurée ou en faïence, mobilier en ivoire ou en os). Les croyances religieuses populaires se révèlent en filigrane dans les figurines, les maquettes architecturales et les masques en terre cuite. Bien intégrée dans le concert international du Bronze Récent, Emar ne manque pas d'accéder aux nouvelles technologies du verre ou à un décor architectural de clous en terre cuite particulièrement monumental, à la hauteur du riche mobilier que contenaient les temples. Figurant sur divers supports l'iconographie, qui se pose parmi les précurseurs de l'art du Ier millénaire, reflète bien la situation de ce royaume aux marches de l'empire hittite mais dont le fonds culturel syro-mésopotamien s'est ouvert aussi aux courants venus de la Méditerranée.

This third volume in the series "Au pays d'Aštata" is a collective work publishing the material finds recovered during the six seasons of salvage excavations conducted at Tell Meskéné-Khadimé (ancient Emar) as part of the larger "Euphrates Salvage Project", as well as those recovered during the single season of excavations at Tell Faq'ous, situated twelve kilometers downstream. Many of these artifacts were found in damaged condition, due not only to the fire that destroyed the town around 1180 BC, but also to other disruptions caused mainly by burials in subsequent periods. These nevertheless also shed precious light on mundane daily activities (ceramics, lithic material, copper/bronze tools) as well as the more refined standards of living of the local elites (glazed or faience vessels, objects in ivory or bone). Popular religious beliefs are also hinted at through the figurines, the architectural models, and the terracotta masks. While in many respects harmoniously integrated into the international networks of the Late Bronze Age, the finds from Emar also show signs of technical innovation, as in glass-working techniques, or in the architectural technique employing terra cotta cones as decorative elements, resulting in a monumental style in perfect accordance with the rich furnishings of the temples. The iconography, attested on several media, reveals itself to be a forerunner of 1st millennium artistic styles, which accords well with the geographical situation of this kingdom on the margins of the Hittite empire, whose Syro-Mesopotamian cultural background was also open to Mediterranean influences..

 


BAH n° 221
SARTRE-FAURIAT (A.) et SARTRE (M.). L'Auranitide : Maximianopolis, la Saccée et le nord du Jebel al-'Arab. Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XVI-3.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo-Ifao, 2021, in-4°, 296 p. ISBN  : 978-2-35159-778-1.
Sommaire détaillé

La cité tardive de Maximianopolis est au cœur d'une vaste région d'altitude où une vingtaine de villages prospérèrent durant l'Antiquité. Près de 300 inscriptions grecques et latines, entre le ier siècle avant notre ère et le viie siècle de notre ère, témoignent des activités et des croyances des populations du nord de l'Auranitide antique. Les préoccupations de défense y occupent une place remarquable, en rapport avec la présence des nomades alliés de Rome, plusieurs fois mentionnés. Les invocations et offrandes aux dieux, les inscriptions honorifiques pour les citoyens exemplaires, les dédicaces de constructions publiques et privées, les épitaphes dont quelques unes sont métriques, les inscriptions chrétiennes ne sont que quelques exemples de la variété des textes rassemblés dans ce volume.

The late city of Maximianopolis is the main center of the large high altitude district where some twenty villages prospered during Graeco-Roman antiquity. Nearly 300 Greek and Latin inscriptions bear witness to the activities and beliefs of the inhabitants of Northern Auranitis from the 1st century BC to the 7th century AD. Defense concerns have a large place in connection with the presence of nomad populations allied of Rome, mentioned several times in the texts. However invocations and offerings to the gods, honours bestowed on beneficent citizens, dedications of public and private buildings, epitaphs (some of which are metric), christian inscriptions are just a few examples of the variety of texts collected in this volume.

 


BAH n° 220
SARTRE-FAURIAT (A.) et SARTRE (M.). L'Auranitide : Suwaydâ et la bordure ouest du Jebel al-'Arab. Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XVI-2.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2020, in-4°, 240 p. ISBN  : 978-2-35159-770-5.
Sommaire détaillé

La cité antique de Soada-Dionysias (Suwaydâ'), et la vingtaine de villages qui occupent la bordure nord occidentale du Jebel al-'Arab ont livré de nombreux témoignages de l'Antiquité. Plus de 250 inscriptions grecques et latines, entre le Ier siècle avant notre ère et le VIIIe siècle de notre ère, illustrent les préoccupations et les croyances des populations de ce qui constituait l'Auranitide antique. Invocations et offrandes aux dieux, constructions publiques et privées, honneurs décernés à des citoyens bienfaiteurs, épitaphes, inscriptions chrétiennes citant des versets bibliques ou commémorant la construction d'églises ne sont que quelques exemples de la variété des textes rassemblés dans ce volume.

The ancient city of Soada-Dionysias (Suwaydâ'), and the twenty villages which are on the north-western edge of the Jabal al-'Arab, gave a lot of testimonies from Antiquity. More than 250 Greek and Latin inscriptions from the 1st century BC to the 8th century AD, illustrate the concerns and beliefs of the people of the ancient Auranitis. Invocations and offerings to the gods, public and private buildings, honours bestowed on citizen benefactors, epitaphs, Christian inscriptions quoting biblical verses or commemorating the construction of churches are but a few examples of the variety of texts collected in this volume.

 


BAH n° 219
SARTRE-FAURIAT (A.) et SARTRE (M.). L'Auranitide : Qanawât et la bordure nord du Jebel al-'Arab. Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XVI-1.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2020, in-4°, 352 p. ISBN  : 978-2-35159-769-9.
Sommaire détaillé

L'importante cité de Canatha (Qanawât) et le sanctuaire voisin de Seeia (Sî'), avec la dizaine de villages qui leur sont proches, ont livré de nombreux témoignages de l'Antiquité. Plus de 300 inscriptions grecques et latines, entre le IIe siècle avant notre ère et le VIIe siècle de notre ère, illustrent les préoccupations et les croyances des populations de l'Auranitide antique. Invocations et offrandes aux dieux, constructions publiques et privées, honneurs décernés à des citoyens bienfaiteurs, épitaphes, inscriptions chrétiennes citant des versets bibliques ou commémorant la construction d'églises ne sont que quelques exemples de la variété des textes rassemblés dans ce premier volume du tome 16, consacré au Jebel al 'Arab actuel.

The important city of Canatha (Qanawât) and the major sanctuary of Seeia (Sî'), with the ten villages around them, gave a lot of testimonies from Antiquity. More than 300 Greek and Latin inscriptions from the 2nd century BC to the 8th century AD, illustrate the concerns and beliefs of the people of the ancient Auranitis. Invocations and offerings to the gods, public and private buildings, honours bestowed on beneficent citizens, epitaphs, Christian inscriptions quoting biblical verses or commemorating the construction of churches are but a few examples of the variety of texts collected in the first volume of the tome 16, which gathers the inscriptions from the present Jabal al-'Arab.

 


BAH n° 218
ALPI (F.), BRADOSTY (Z.), GIRAUD (J.), MACGINNIS (J.) et MATTILA (R.). Arbela Antiqua, actes du colloque international d'Erbil (7-10 avril 2014) Arbèles antique - Histoire d'Erbil pré-islamique.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2020, in-4°, 300 p. ISBN  : 978-2-35159-768-2.
Sommaire détaillé

Archéologie de terrain, épigraphie, histoire forment comme un triptyque où répartir les contributions des actes du colloque tenu à Erbil en 2014. De l'archéologie relèvent les présentations qui portent sur la grotte de Shanidar, sur les premières sociétés agricoles en Mésopotamie septentrionale, sur le site assyrien de Kilizu-Qasr Shemamok, sur les implantations et les artefacts relevés dans la plaine d'Erbil. Trois communications insistent sur la méthodologie de la prospection et sur les résultats que l'on peut en attendre quant à l'histoire du peuplement. Des épigraphistes examinent ensuite différents aspects de l'histoire d'Urbilum-Erbil à l'époque de la IIIe dynastie d'Ur. Particulièrement faste pour Erbil, la période assyrienne concentre à elle seule six études fondées sur l'examen d'inscriptions religieuses ou administratives, qui éclairent la nature du pouvoir politique et la sociologie du peuplement. Les périodes de l'Antiquité classique ou tardive ne sont pas négligées. La geste d'Alexandre fait l'objet d'une communication sur le Roman légendaire du conquérant macédonien. Le curieux épisode de la dynastie juive d'Adiabène, au Ier s. apr. J.-C., se voit examiné à nouveau frais et une analyse est présentée de la situation complexe que connaissait le même territoire sous la domination sassanide, aux IIIe-VIIe s. apr. J.-C. Un exposé des témoignages des premiers orientalistes britanniques sur les antiquités du Kurdistan clôt enfin le recueil, en langue kurde.

The research into ancient Erbil delivered at the colloquium in 2014 and presented in this volume form a triptych comprising archaeological, epigraphic and historical approaches. Contributions on the archaeological side focus on Shanidar Cave, on the earliest agricultural societies in northern Mesopotamia, on the site of Qasr Shemamok (Kilizu) and on the settlements and artefacts recovered from the plain of Erbil. Three papers emphasize the methodology of surveys conducted according to the most recent techniques for the first time in Iraq, and the results that can be expected regarding settlement and population history. Three communications deal with research relating to the history of the population of ancient Urbilum at the time of the Ur III Empire. Six studies deal with the Neo-Assyrian period, a high-water mark in the history of the city, looking at how the information in historical, religious and administrative texts can cast light on the nature of political power and society at that time. Nor are the periods of classical and late antiquity neglected. The deeds of Alexander the Great form the object of a communication on the fantasy novel revolving around the deeds of the Macedonian conqueror, the "Alexander Romance". A fresh look is taken at the time of the rule of the Jewish dynasty in the first century AD, and an analysis is presented of the complex situation under the Sasanians in the third to seventh centuries AD. The work closes with a review of the impressions of the first British Orientalists on the antiquities of the region.

 


BAH n° 217
ROHMER (Jérôme). Hauran VI d'Aram à Rome. La Syrie du Sud de l'âge du Fer à l'annexion romaine (XIIe siècle av. J.-C. - 1er siècle ap. J.-C.).
Beyrouth, Presses de l'Ifpo-Ifao, 2020, in-4°, 650 p. ISBN  : 978-2-35159-763-7.
Sommaire détaillé

Dans la vaste région basaltique de Syrie du Sud communément appelée Hawrân, la longue période couvrant l'âge du Fer, l'époque hellénistique et l'époque dite "pré-provinciale" (du XIIe s. av. J.-C. à la fin du Ier s. apr. J. C.) reste très mal connue par comparaison aux régions voisines du Levant Sud. S'appuyant sur les fouilles et prospections menées depuis près de quarante ans dans la région, notamment par la Mission archéologique française de Syrie du Sud, cette étude combine les apports de l'archéologie à une relecture critique de l'ensemble des sources écrites afin de jeter les bases d'une histoire du Hawrân lors de ces "âges obscurs". Sans s'arrêter au découpage conventionnel entre âge du Fer et époque hellénistique, elle fait le pari d'une approche de longue durée dans le but de mieux appréhender les permanences, les évolutions et les ruptures dans le peuplement et la culture matérielle de la région sur les treize siècles séparant la fin de la civilisation du Bronze récent de l'intégration à l'Empire romain. Sur la base d'un cadre chronologique et de critères de datation établis au chapitre 1, elle dresse un inventaire des sites de ces périodes identifiés dans les différentes zones du Hawrân (chapitre 2 à 4), avant de proposer une première synthèse sur l'histoire, la géographie historique, le peuplement et la culture matérielle de la région à l'âge du Fer (chapitre 5) ainsi qu'aux périodes hellénistique et pré-provinciale (chapitre 6).

In the vast basaltic region of Southern Syria commonly known as Hawrân, the long period spanning the Iron Age to the so-called 'pre-provincial' period (12th cent. BC - late 1st cent. AD) remains poorly known, especially compared to the neighboring regions of the Southern Levant. Based on excavations and surveys carried out in the region for nearly forty years, in particular by the French Archaeological Mission in Southern Syria, this study combines an archaeological approach with a critical review of relevant written sources in order to attempt a first comprehensive historical account of these South Syrian " dark ages ". Regardless of the conventional division between the Iron Age and the Hellenistic period, it adopts a longue durée approach in order to better characterize the continuities, evolutions and disruptions in the region's settlement patterns and material culture between the end of the Late Bronze Age and the integration to the Roman Empire. Based on a chronological framework and dating criteria established in Chapter 1, this study provides a catalogue of Iron Age to pre-provincial sites identified in the different areas of Hawrân (Chapters 2 to 4), before presenting a first overview of the region's history, historical geography, settlement cycles and material culture in the Iron Age (Chapter 5) and Hellenistic/pre-provincial periods (Chapter 6).
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BAH n° 216
DARLES (Christian). Fouilles de Shabwa V Les fortifications.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2020, in-4°, 220 p. ISBN  : 978-2-35159-762-0.
Sommaire détaillé

Les systèmes défensifs de Shabwa, capitale antique du Hadhramawt, sont analysés dans leur originalité, leur diversité, leurs techniques de construction et leur développement historique.
Originalité tout d'abord puisque Shabwa est l'une des rares villes à posséder une double enceinte délimitant un vaste espace intérieur (al-Sabkha) et une citadelle sur la colline d'al-Hajar. Diversité ensuite parce que les murailles internes et externes sont édifiées de manière différente, et même des pans entiers des murs intra-muros ne ressemblent pas à d'autres, les portes elles-mêmes au nombre de dix témoignent de plans variés. Les fouilles de plusieurs secteurs (tours T1 à T6) et de plusieurs portes (n° 1, 3 et 10) ont permis d'étudier les techniques de construction et, dans certains cas, de permettre quelques restitutions, hypothétiques certes puisqu'aucun pan du rempart n'est conservé jusqu'au sommet.
Les dédicaces de construction de la muraille, bien qu'en fort petit nombre, définissent quelques grandes périodes de construction. Les plus anciennes semblent remonter au VIIème siècle avant J.-C, et les plus nombreuses -datées des IIe-Ier siècles av. J.-C. attestent de nombreuses réfections.
Enfin les comparaisons avec les autres remparts de la région permettent de situer ceux de Shabwa dans le contexte régional.

The defensive systems of Shabwa, ancient capital of Hadhramawt, are analyzed for their originality, diversity, construction techniques and historical development.
Primarily, they are original because Shabwa is one of the very few cities to have a double enclosure which delimits a vast interior space (al-Sabkha) and a citadel on the hill of al-Hajar.
Secondly, the diversity is manifested in the varying methods used to edify the internal and external walls; whole sections of intramural walls do not resemble other parts of the wall, and the ten doors testify to various plans. The excavations of several zones (towers T1 to T6) and of several gates (n ° 1, 3 and 10) made it possible to study the techniques of construction and, in certain cases, to allow some restitutions, which are only hypothetical of course because no part of the rampart has been reserved to its top.
The dedications for the construction of the wall, albeit in very small numbers, define some major periods of construction. The oldest of these dedications seem to date back to the 7th century BC, while most -dating from the 2nd to 1st centuries B.C. - attest to various repairs.
Lastly, comparisons with the other ramparts of the region made it possible to situate those of Shabwa in the regional context.

 


BAH n° 215
ERISTOV (H.), VIBERT-GUIGUE (Cl.), WALÎD AL-AS'AD, SARKIS (N.) (Sous la dir. de). Le Tombeau des Trois Frères à Palmyre. Mission archéologique franco-syrienne 2004-2009.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo-Ifao, 2019, in-4°, 332 p. ISBN  : 978-2-35159-753-8.
Sommaire détaillé

Objet de fascination pour les voyageurs et les savants, l'oasis de Palmyre a livré, outre ses ruines monumentales, des nécropoles riches en sculptures. Dans l'une d'elles, au sud-ouest de la ville, la peinture murale a été privilégiée comme en témoigne le célèbre tombeau des Trois Frères. Daté des IIe-IIIe s. ap. J.-C., il a été découvert à la fin du xixe siècle. Son plan en T renversé à trois exèdres caractérise ces tombeaux hypogées qui recueillaient des centaines de corps. Une inscription gravée au-dessus de la porte d'entrée nomme les trois frères fondateurs, Nama'in, Malê et Saedi. Leur famille s'était réservé l'exèdre du fond ornée d'un décor peint couvrant la voûte et les parois. L'iconographie est ici en grande partie d'inspiration gréco-romaine. Sur les trois parois principales des Victoires ailées posées sur des globes soulèvent des médaillons où figurent les bustes des défunts, des hommes sobrement vêtus, des femmes arborant hautes coiffes et bijoux. Sur la lunette, une vaste composition sur fond vert représente Achille à Skyros : Ulysse et ses compagnons viennent de le démasquer sous son déguisement féminin et la vraie nature du héros se révèle. Au centre de la voûte, un médaillon figure l'aigle enlevant Ganymède, le jeune berger phrygien aimé de Zeus. L'arc d'entrée porte un réseau de cercles sécants, et les piédroits de grandes figures féminines, l'une portant son enfant, toutes deux accompagnées d'inscriptions. Entre 2004 et 2009, des campagnes d'étude et de documentation ont été entreprises par la mission syro-française à la demande de la Direction Générale des Antiquités et des Musées. Par chance, le tombeau n'avait jusque-là fait l'objet que de consolidations de structures, sans modifier l'état des peintures car leur grande fragilité les avait préservées de nettoyages et de repeints. L'état des lieux a été conduit de manière pluridisciplinaire : topographie, magnétométrie, épigraphie araméenne, constat d'état, analyses des pigments et du support, documentation photographique et relevé graphique des décors. En mai 2015, la prise de Palmyre par Daech et l'occupation du tombeau comme bureau habité l'ont altéré. Les dégâts constatés dès mars 2016 touchent sa structure, plus gravement son décor peint sensible à l'humidité, les parties figurées ayant été badigeonnées. Dans l'attente d'un nouveau constat, la documentation ici rassemblée constitue un témoignage essentiel à la compréhension du tombeau et de son iconographie. L'étude entreprise ouvrira sans nul doute de nouvelles pistes de recherche.

As an object of fascination for travelers and archaeologists, the oasis of Palmyra has yielded necropolises rich in sculptures, in addition to its monumental ruins. In one of these cemeteries, wall-paintings were a favourite decor for the funerary spaces, as evidenced by the so-called Tomb of the Three Brothers, located south-west of the city. Dated back to the 2nd-3rd century AD, it was discovered in the late nineteenth century. This tomb presents an inverted T-shape plan with three exedras which is characteristic of these hypogeum tombs that gathered hundreds of bodies. An inscription engraved above the front door names the three founding brothers: Nama'in, Malê and Saedi. Their family had reserved for them the Easternmost exedra adorned with a painted decoration covering the vault and the walls. The iconography here is largely of Greco-Roman inspiration. On the three main walls Winged Victories placed on globes raise a medallion, which includes the busts of the deceased ones: men soberly dressed, women wearing high headdresses and jewelry. On the lunette, a large composition on a green background represents Achille at Skyros: Ulysses and his companions have just unmasked him under his female disguise and the true nature of the hero is revealed. In the center of the vault, a medallion depicts the eagle abducting Ganymede, the beloved Phrygian shepherd of Zeus. The entrance arch carries a series of intersecting circles, while the piers are decorated with large female figures, one bearing her child, all accompanied by inscriptions. Between 2004 and 2009, study and documentation campaigns were undertaken by the Syrian-French Mission at the request of the General Directorate of Antiquities and Museums. Luckily, the tomb had until then only been the object of consolidation works of its structure, without affecting the condition of the paintings; their great fragility had preserved them from cleaning and repainting. The overview was conducted with a multidisciplinary approach: topography, magnetometry, Aramaic epigraphy, condition report, pigment and support analyses, photographic documentation and graphic design of the decorations. In May 2015, the takeover of Palmyra by Daesh and the occupation of the tomb as an inhabited office altered it. The damage noted in March 2016 affects its structure, and, even more seriously, its painted decoration, which is particularly sensitive to moisture. Moreover the figurative parts have been covered up with whitewash. New observations are to be expected and in the meantime the documentation gathered here constitutes an essential testimonial for the understanding of the tomb and its iconography. This study will undoubtedly open new paths for research.

 


BAH n° 214
BORDREUIL (P.), PARDEE (D.) et ROCHE-HAWLEY (C.). Ras Ibn Hani II. Les textes en écritures cunéiformes de l'âge du Bronze récent (fouilles 1977 à 2002).
Beyrouth, Presses de l'Ifpo-Ifao, 2019, in-4°, 372 p. ISBN  : 978-2-35159-756-9.
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Le présent ouvrage réunit tous les textes inscrits en écriture cunéiforme, alphabétique et syllabique, en langue ougaritique et en suméro akkadien, découverts dans le chantier du palais Nord de Ras Ibn Hani (Syrie). Un certain nombre avaient fait l'objet de publications préliminaires plus ou moins détaillées au fur et à mesure de leur découverte. Les textes ougaritiques, à l'exception des textes rituels, récemment publiés avec ceux de Ras Shamra, reçoivent ici un traitement approfondi, sous tous leurs aspects, et sont rendus accessibles au moyen de copies et de photographies. Pour les textes syllabiques, une étude à frais nouveaux n'a pas été possible, les documents étant inaccessibles, mais tous ont été inclus, sur la base de photographies anciennes qui en permettent la lecture.
A travers les analyses qui en sont faites, ces textes nous apportent des informations sur de multiples aspects de la civilisation ougaritique au milieu du xiiie siècle avant l'ère chrétienne : diplomatie, commerce, comptabilité, onomastique, mains des scribes - notamment de Tab'ilu - langue ougaritique, culte, art poétique.
S'adressant d'abord aux spécialistes d'Ougarit, qui y trouveront une documentation fondamentale, l'ouvrage devrait constituer aussi un instrument de travail pour des étudiants moins chevronnés, et il est susceptible de retenir l'attention de toute personne désirant pénétrer un peu plus avant dans la vie quotidienne d'une prestigieuse principauté syrienne de l'âge du Bronze récent.

This book presents all the texts written in cuneiform script, alphabetic and logo-syllabic, in Ugaritic and in the Sumero-Akkadian languages, found during the excavations in the "northern palace" at Ras Ibn Hani (Syria). Some of them were published in greater or lesser detail in preliminary reports at the time of their discovery. The Ugaritic texts - aside from the ritual texts, which have recently been published together with those from Ras Shamra - are here thoroughly studied and are made available by way of facsimiles and photographs. It was not possible to do the same for the syllabic texts, due to the current conditions in Syria, which made access to the tablets impossible. However, the study of photographs has permitted them to be included in this collection.
The texts and their analysis give us information on various aspects of Ugaritic culture in the middle of the 13th century B.C.E.: foreign relations, trade and accounting practices, onomastics, scribal hands - in particular that of Tab'ilu -, Ugaritic language, cult, poetry.
While it will be of principal interest to scholars of the Ugaritic culture, who will find here a fundamental documentation, the book should also be a valuable resource for less experienced students as well as for any person wishing to learn about the daily life of a prestigious Syrian principality of the Late Bronze Age.

 


BAH n° 213
ABDALLAH (K.). Les mosaïques romaines et byzantines de Syrie du nord. Inventaire des mosaïques antiques de Syrie (I.M.A.S.), fascicule 3. La collection du musée de Maarrat al-Nu'man.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2018, in-4°, 394p., photos couleurs et index. ISBN  : 978-2-35159-748-4.
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Ce livre présente les résultats des études effectuées sur la collection des mosaïques romano-byzantines, exposées au musée de Maarrat al-Nu'man en Syrie du Nord. Cette collection regroupe une quantité importante de panneaux de mosaïques, découvertes principalement dans des villages des provinces d'Idlib et de Hama. Elle constitue une documentation de première importance sur l'histoire de l'art des mosaïques dans cette partie de la Syrie notamment à l'Antiquité Tardive.
Les mosaïques ont été étudiées dans le cadre d'une thèse que l'auteur a soutenue à l'université de Paris 1 en 2009. La thèse a abordé ces mosaïques dans le cadre d'un catalogue, alors que, dans la présente publication ces mosaïques sont traitées selon une approche tout à fait différente, qui souligne le contexte architectural restitué en grande partie grâce aux documents anciens et grâce à l'examen attentif de la forme et de la taille des panneaux. Les mosaïquées sont les pavements de 18 édifices religieux dont la majorité provient des églises et 3 des édifices publics. Il y a aussi 11 pavements dont le contexte architectural n'est pas déterminé, alors que leurs sites de provenance sont connus. Par ailleurs, il y a deux groupes de tapis dont on ignore le contexte architectural et la provenance. Ce classement des mosaïques de la collection du musée permet d'aborder une grande partie d'entre elles dans leurs cadres architecturaux et d'examiner le lien éventuel entre le programme décoratif et l'architecture.
Cet ouvrage a donc pour objectif de suivre l'évolution de l'art de la mosaïque en Syrie du Nord, notamment à l'époque paléochrétienne et de montrer la place de cet art au sein de la production de mosaïques au Proche-Orient en général et en Syrie en particulier.

The book presents a study of mosaics collection at Maarrat al-Nu'man museum located in Northern Syria. This collection gathers a great number of floor mosaics, discovered mainly in villages and sites of both Hama and Idlib provinces. It constitutes indeed a most important documentation about the history of mosaic art in Syria. Those mosaics have been studied in a PhD thesis which the author discussed in 2009 at the Sorbonne university (Paris 1). The subject has been treated in the thesis as a catalogue, however in this book, the mosaics are studied with a different approach focusing on the mosaics in their architectural context. The restitution of the original architectural plan was studied in regards to the ancient documents available, especially the photography of the mosaic and building in situ and the study of the form and the measure of panels. 18 religious buildings were identified, a majority of them are churches, and 3 are public buildings. There are also 11 floor mosaics whose discovery places are certain, but their architectural framework is unknown. In this collection there are two groups of panels for which both the place and the building are not identified. This classification of floor mosaics in the museum has allowed the study of a great number of panels in their original place in the building and of the possible link between the decor and the architectural frame. The study of all the mosaics in the museum indicates therefore their exceptional importance concerning the evolution of mosaic art in Northern Syria, especially in the early Christian era, and testifies their place into the mosaics production in the Middle-East in general, and in Syria in particular.

 


BAH n° 212
YON (J.-B.). L'histoire par les noms. Histoire et onomastique, de la Palmyrène à la Haute Mésopotamie romaines.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2018, in-4°, 296p., illustrations, cartes et index. ISBN  : 978-2-35159-742-2.
Sommaire détaillé

Cette série d'études a pour ambition de synthétiser nos connaissances sur l'onomastique de la zone s'étendant entre la Palmyrène et la Haute Mésopotamie à l'époque romaine. L'étude des «paysages» onomastiques locaux se fait dans une région où sur un substrat araméen partout présent, les apports successifs d'éléments grecs, latins, voire iraniens ou babyloniens se sont surimposés dans des proportions et des conditions qui varient dans l'espace et le temps. Les zones rurales ou steppiques de Palmyrène ou de Cyrrhestique voisinent avec des cités grecques fondées par les rois macédoniens à Doura ou Zeugma, aussi bien qu'avec des villes dont les racines sémitiques sont plus présentes, à Hiérapolis ou Édesse. Le point de départ de la réflexion a été la documentation exceptionnelle qui concerne les troupes palmyréniennes de l'armée romaine en garnison à Doura Europos : elle donne les noms de plus de mille individus. En comparant cette documentation avec celle de la diaspora palmyrénienne, avec l'onomastique palmyrénienne et celle des espaces voisins, à Doura Europos et le long de l'Euphrate, de la Commagène à la Mésopotamie, l'ouvrage vise à examiner les différents types onomastiques en tentant de les replacer dans leur contexte géographique et social et de proposer ainsi une histoire de la région.

The goal of this series of studies is to synthesize our knowledge of the onomastics of the area between the Palmyrene region and Upper Mesopotamia in Roman times. The study of local onomastic "landscapes" is done in a region where on an Aramaic substrate everywhere present, the successive contributions of Greek, Latin, even Iranian or Babylonian elements have been superimposed in proportions and conditions that vary in space and time. The rural or steppe areas of Palmyrene or Cyrrhestica border Greek cities founded by Macedonian kings in Doura or Zeugma, as well as cities with more Semitic roots in Hierapolis or Edessa. The starting point of the reflection was the exceptional documentation concerning the Palmyra troops of the Roman army in garrison at Dura Europos: it gives the names of more than a thousand individuals. By comparing this documentation with the Palmyra onomastics, that of the Palmyrene diaspora and that of the neighbouring areas, in Dura Europos and along the Euphrates, from Commagene to Mesopotamia, this book aims to examine the different onomastic types while trying to place them in their geographical and social context and thus to propose a history of the region.

 


BAH n° 211
BADRE (L.), CAPET (E.), VITALE (B.). Tell Kazel au Bronze récent. Études céramiques.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2018, in-4°, 260p. ISBN  : 978-2-35159-740-8.
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Tell Kazel était, au Bronze récent, au centre d'un petit royaume de la côte syrienne, à la frontière des empires égyptien, mittanien et hittite. La cité était en relation avec les autres cités côtières, tels Ougarit, Byblos ou Tyr, et se trouvait sur la route du commerce de la Méditerranée orientale auquel participaient Mycènes et Chypre.
Les deux études de céramique proposées ici reflètent cette situation, aussi bien par sa céramique locale qui s'inscrit dans les traditions syro-palestiniennes que par un abondant répertoire de céramiques importées de l'Ouest. La dernière période, autour de 1180, période qui est aussi la mieux représentée sur le site, témoigne par ses productions céramiques des grands changements en cours dans le Bassin méditerranéen.
La première étude présente un corpus de plus de cinq cents vases, essentiellement locaux, classés par types morphologiques avec des éclaircissements sur les évolutions chronologiques au cours des trois siècles et demi envisagés. La deuxième fournit un inventaire raisonné des importations chypriotes sur le site.

During the Late Bronze Age, Tell Kazel was in the center of a small kingdom on the Syrian coast, and at the borders of the Egyptian, Mittanian and Hittite empires. The city-state had relations with the other coastal states, such as Ugarit, Byblos and Tyre. In addition, it was on the trade route of the eastern Mediterranean, with which Cyprus and Mycenae also participated.
The pottery analyses reflect this situation: a) by the local pottery which is relevant to the Syro-Palestinian tradition, b) it also includes an abundant repertoire of imported pottery from the West. The last period, dated to ca. 1180 BC, which is the best represented on the site, is the richest in pottery production. It is a testimony to the important changes taking place in the Mediterranean basin.
The first part of this publication presents a corpus of 500 vases, mainly locally made and classified according to morphological types with indications to their chronological evolution during the three and a half centuries in the present study.
The second part of the publication is an inventory of the Cypriot imports to the site.

 


BAH n° 210
CALLOT (O.). Déhès II. Les pressoirs.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2017, in-4°, 230p. ISBN  : 978-2-35159-732-3.
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Le village de Déhès, situé dans le Gebel Baricha au nord du Massif Calcaire de la Syrie du Nord possède 29 pressoirs et, de 1998 à 2010, nous avons pu en fouiller 20. Contrairement à ce qui a été écrit jusqu'à aujourd'hui, la grande majorité de ces installations sont destinées à presser du raisin et seules 3 (peut-être 5) sont des huileries. Les petites installations utilisant des rouleaux en pierre pour écraser les grappes ont rapidement été remplacées par des presses plus performantes à leviers entraînés par des treuils. Enfin, c'est à partir du IVe et du Ve siècles que les mêmes pressoirs sont transformés pour utiliser des presses à leviers et à vis encore plus puissantes. La plupart de ces pressoirs ont fonctionné jusqu'à l'époque omeyyade et même certaines installations semblent avoir été construites à ce moment. Ce ne serait qu'au IXe siècle, au début de la période abbasside, que s'amorce le déclin et l'abandon de cette région.

The Village of Déhès, located in the Gebel Baricha, north of the Massif Calcaire (Limestone Massif) in Northern Syria, has 29 presses and from 1998 to 2010, we were able to excavate 20 presses. Contrary to what has been written up to date, the vast majority of these installations are meant to press grapes and only 3 (possible 5) are olive presses. Small installations using stone rollers to crush grapes were quickly replaced by more efficient presses with levers driven by winches. Only in the 4th and 5th centuries on were the same presses transformed into presses using levers and screws, becoming even more powerful. Most of these presses continued to be used into the Umayyad Era and certain installations seem to have been built during this period. It was only in the 9th century, at the beginning of the Abassid period, that this region began to decline and was eventually abandonment.

 


BAH n° 209
DENTZER-FEYDY (J.), DENTZER (J.-M.), RENEL (F.), SARTRE-FAURIAT (A.). Hauran IV, Sahr al-Leja. Vol. 1 Le sanctuaire et l'agglomération à l'époque romaine. Recherches syro-franco-allemandes, 1998-2008.
Sous la direction de Jean-Marie Dentzer et Thomas Maria Weber-Karyotakis. Par Jacqueline Dentzer-Feydy, Jean-Marie Dentzer, François Renel, Annie Sartre-Fauriat. Avec les contributions de Christian Augé (†), Jean-Claude Bess ac, Frank Braemer, Gourguen Davtian, Cécile Dumond-Maridat, Odile Duss art, Damien Gazagne, Mikaël Kalos, Sébastien Lepetz, Heike Richter, Jérôme Rohmer, Tristan Yvon et Thomas M. Weber-Karyotakis.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2017, in-4°, 473p. ISBN  : 978-2-35159-729-3.
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Depuis le début des explorations archéologiques au début du XXe siècle, Sahr, situé dans la partie nord du désert basaltique du Leja (Syrie du Sud), a paru énigmatique : isolé et peu accessible, ce site n'a pas la structure habituelle d'un village. Un sanctuaire, constitué d'un temple au fond d'une cour à portiques et flanqué d'un petit théâtre, occupe la partie centrale de l'agglomération. Celle-ci comporte une cinquantaine d'unités d'habitation composées de pièces couvertes à l'intérieur d'enclos fermés. Ces pièces, souvent organisées en ensembles mitoyens, ne sont pas fermées, dans leur majorité, mais ouvertes sur l'enclos par une large baie ou par un portique. Ces unités d'habitation ne paraissent pas avoir été construites suivant un plan d'organisation du site. Le sanctuaire, en revanche, de même que le théâtre, semblent bien avoir été conçus suivant un même programme. Contrairement aux restitutions de Butler, cette étude prouve qu'un large adyton voûté s'ouvrait au fond de la cella du temple, suivant un schéma bien attesté dans le domaine cultuel syrien, et qu'un autel maçonné était situé à l'intérieur de la cella. Dans la cour à portiques du sanctuaire était construit un podium qui portait un important groupe sculpté à symbolique religieuse et politique dont Th. M. Weber-Karyotakis a fait l'étude (Hauran IV, vol. 2, 2009). Cet état du sanctuaire date de l'époque d'Agrippa II. Il succède à un premier état partiellement conservé datable du milieu du Ier s. av. J.-C. Ce site ne semble pas avoir bénéficié d'une occupation permanente, mais plutôt d'une occupation saisonnière, sans doute liée aux activités pastorales de populations qui se déplaçaient en fonction des ressources. À ces cycles étaient associées des fêtes religieuses qui donnaient lieu à des rassemblements et des célébrations dans le sanctuaire, le théâtre et les constructions de l'agglomération. L'occupation principale de Sahr al-Leja s'est prolongée du milieu du Ier s. av. J.-C. jusqu'à son abandon presque complet dans la deuxième moitié du IIIe siècle, qui fut suivi d'installations limitées jusqu'à l'époque médiévale.

Sahr, located in the northern part of the basalt desert of the Leja (southern Syria), has been an enigma since the first archaeological explorations in the early 20th century: isolated and difficult of access, this site does not look like a normal village. A sanctuary, composed of a temple at the back of a porticoed courtyard and flanked by a small theatre, lies in the centre of a village consisting of about fifty housing units composed of covered rooms in enclosed compounds. These rooms, often arranged in adjoining groups, are generally not closed, but rather, they open onto the enclosure through a wide bay or a portico. These housing units do not appear to have been built according to any kind of site plan. On the other hand, both the sanctuary and the theatre seem to have been conceived as one project. In contrast with Butler's reconstructions, this study shows that there was a large, vaulted adyton at the back of the temple cella, following a layout that is well-attested in Syrian cultic buildings, and that a masonry altar was located inside the cella. In the porticoed courtyard of the sanctuary there was a podium that bore an important group of religiously and politically symbolic sculptures, which have been studied by T. M. Weber-Karyotakis (Hauran IV, vol. 2, 2009). That stage of the sanctuary dates to the period of Agrippa II. It followed an earlier, but only partially preserved, stage dated to the mid-1st century BC. This site does not seem to have been permanently occupied, but rather, a seasonal occupation was no doubt linked to the pastoral activities of people who moved according the resources available. Religious festivals were associated to this cycle, which provided a reason for gatherings and celebrations in the sanctuary, the theatre and the buildings of the settlement. The main occupation at Sahr al-Leja stretches from the mid-1st century BC until its near total abandonment in the second half of the 3rd century AD; a small number of buildings continued until medieval times.


BAH n° 208
DUSSART (O.). Qal'at Sem'an. Mission française de Qal'at Sema'an. Volume IV : Rapport final. Fascicule 4 : Le verre.
Avec la collaboration de Pierre-Marie Blanc, Arianna D'Ottone, Jean-Pierre Sodini.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2017, in-4°, II-168 p. ISBN  : 978-2-35159-727-9.
Sommaire détaillé

La mission archéologique française de Qal‘at Sem‘an, dirigée de 1980 à 2006 par J.-P. Sodini et aujourd'hui par J.-L. Biscop, a mené des campagnes dans l'ensemble architectural construit en l'honneur de saint Syméon le Stylite afin de compléter les premiers travaux de recherches entrepris par Georges Tchalenko sous le mandat français et par les autorités syriennes.
Les dégagements opérés dans les secteurs de l'entrée principale, du baptistère et de la zone ouest de la basilique cruciforme ont livré un abondant matériel de verre.
Ce fascicule présente une analyse de ce mobilier qui apparaît très fragmentaire. Les verres sont rassemblés en grands groupes chronologiques. Alors que les verres proto-byzantins sont peu nombreux et apparaissent bien souvent résiduels dans les niveaux archéologiques, la verrerie abbasside souvent issue de bons contextes stratigraphiques est particulièrement bien représentée.
Outre le catalogue des objets en verre, ce volume offre une enquête sur la spécificité de la matière du verre de Qal‘at Sem‘an et tente de saisir le rôle de la Syrie du Nord dans l'industrie du verre à l'époque médiévale.

The French archaeological Mission of Qal‘at Sem‘an, directed from 1980 to 2006 by J.-P. Sodini and today by J.-L. Biscop, conducted campaigns in the architectural complex built in honor of Saint Simeon the stylite in order to supplement the first works already undertaken by Georges Tchalenko during the French Mandate and by the Syrian authorities.
The excavations operated in the sectors of the principal entrance, the baptistery and the west area of the cruciform basilica delivered an abundant material of glass.
This booklet presents an analysis of this material which appears very fragmentary. The glasses are gathered in great chronological groups.
Whereas Proto-Byzantine glasses are very few and appear often residual in the archaeological levels the Abbassid glass vessel often discovered in good stratigraphic contexts is particularly well represented.
In addition to the catalogue, the present book offers an investigation into the specificity of the matter of glass and tries to determine the role of North Syria in the industry of glass at the medieval period.


BAH n° 207
SARTRE-FAURIAT (A.) et SARTRE (M.). Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XIV, fasc. 1 et 2 : La Batanée et le Jawlân Oriental.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2016, in-4°, 707p., 2 volumes (371p + 336p.). ISBN  : 978-2-35159-721-7.
Sommaire détaillé

Ce volume consacré à la partie occidentale du Hauran regroupe près de huit cents inscriptions, dont plus de quatre cents inédites. La région couverte par la prospection s'étend des limites de la Damascène au nord jusqu'à Der'a et la frontière jordanienne au sud, et entre la voie de chemin de fer Damas-Der'a à l'est jusqu'aux limites du gouvernorat de Qunaytra à l'ouest. Les inscriptions funéraires forment un ensemble particulièrement abondant, avec de très nombreuses stèles simples, riches d'enseignement sur l'onomastique de la région, mais aussi de belles épitaphes en vers, témoins des goûts et de la culture des élites régionales. Le corpus, essentiellement composé d'inscriptions en grec, comporte aussi l'important dossier des fortifications d'Adraa-Der'a au iiie siècle au sud et celui de l'administration du domaine impérial de la région nord, localisée à Airè-Sanamein. D'autres textes, plus dispersés, permettent de suivre l'évolution géopolitique de la région de l'État-client hérodien jusqu'à la fin de la domination romaine; elles illustrent les activités de l'administration et de la population, aident à comprendre le cadre de vie de celle-ci (villages, métrokômiai, cités, monuments), tandis que des textes assez nombreux reflètent les croyances, aussi bien dans le cadre du polythéisme antique qu'au sein d'une société en voie de christianisation. Les textes s'échelonnent entre le milieu du Ier siècle de notre ère (règne de Claude, 45-46 ap. J.-C.) et le début du VIIIe siècle (722 ap. J.-C.).


BAH n° 206
BALTY (J.). Les mosaïques des maisons de Palmyre. Inventaire des mosaïques antiques de Syrie. fasc. 2.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2014, in-4°, 70 p., 41 ill. NB et 14 ill. coul. ISBN  : 978-2-35159-702-6.
Sommaire détaillé

La publication de ce fascicule permet de redonner vie au projet d'Inventaire des mosaïques antiques de Syrie (IMAS), né en 1990 avec celle de La mosaïque de Sarrîn (Osrhoène) (BAH 140). La préparation actuellement en cours d'un catalogue raisonné des mosaïques du Musée de Ma'arret en-No'man et celle d'un volume de synthèse sur les mosaïques de Shahba-Philippopolis constitueront une nouvelle étape dans la poursuite de cette série, en attendant des développements ultérieurs. La Syrie prendrait ainsi la place qui lui revient dans le programme des Corpus de mosaïques, pays par pays, lancé naguère à l'initiative d'Henri Stern.
Cette seconde édition des mosaïques des maisons de Cassiopée et d'Achille à Palmyre, après celle d'Henri Stern justement (BAH 101), répond à la nécessité de prendre en compte des documents nouveaux (mosaïques d'Apamée, de Néa Paphos, de Zeugma), d'un intérêt majeur pour leur interprétation. L'étude permet aussi de souligner le lien entre l'imagerie néoplatonicienne développée sur ces pavements et le séjour du philosophe Longin à la cour de Zénobie.


BAH n° 205
HUOT (J.-L.). L'E.babbar de Larsa aux IIe et Ier millénaires (Fouilles de 1974 à 1985)
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2014, in-4°, 294 p., 150 fig. NB. ISBN  : 978-2-35159-396-7.
Sommaire détaillé

Le temple de Šamaš à Larsa (sud Iraq), l'E.babbar, a été exploré par une mission française dirigée par Jean-Louis Huot de 1974 à 1985. Des travaux préliminaires, engagés auparavant par A. Parrot et J. Margueron, furent publiés dans Syria. Les fouilles récentes ont été l'objet de rapports de 1974 à 1978, dans Syria également, puis de livres plus substantiels aux éditions ERC. Il demeurait cependant dans les archives des relevés, des inventaires d'objets inédits et des descriptions architecturales précieuses. Ces publications préliminaires n'offraient pas de conclusions synthétiques.
Les événements consécutifs à la guerre du Koweit ont éloigné la perspective d'une reprise des travaux. Le temps était venu de nouer la gerbe. Cet ouvrage n'a pas l'intention de republier ce qui l'a déjà été. La quasi-totalité des relevés architecturaux et des objets présentés sont inédits. On a conclu par une synthèse sur ces vestiges qui s'étendent sur près de 300m de longueur. Ces bâtiments appartenaient à des projets architecturaux juxtaposés sur une durée de près de deux mille ans. Sur le même site, mais selon des conceptions différentes, des souverains successifs se sont attachés à reconstruire, modifier ou agrandir un édifice digne de Šamaš, au cœur du pays de Sumer.


BAH n° 204
SARTRE-FAURIAT (A.) et SARTRE (M.). Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XV, fasc. 1 et 2 : Le plateau du Trachôn et ses bordures.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2014, in-4°, 730 p., 2 volumes (358 + 392 p.). ISBN  : 978-2-35159-395-0.
Sommaire détaillé

Ce nouveau tome des IGLS regroupe toutes les inscriptions grecques et latines du plateau du Lejâ, vaste triangle basaltique au sud de Damas, que les Anciens nommaient le Trachôn, le « Rugueux », ce qui traduit bien son aspect sauvage et désolé.
Ces inscriptions illustrent la vie dans l'Antiquité des villages de la région qui sont répartis à la fois sur le pourtour du plateau et sur le plateau lui-même, surtout dans la moitié sud, plus propice aux cultures. Les textes appartiennent à tous les genres habituels des inscriptions grecques, consécrations en l'honneur des dieux et déesses, dédicaces en l'honneur des empereurs et des agents impériaux de haut rang (gouverneurs notamment), commémorations de constructions publiques ou privées, épitaphes, bornes milliaires de la route romaine qui le traverse du nord au sud. Une partie de ces inscriptions avaient été publiées auparavant, trouvées par les voyageurs et savants qui ont parcouru la région depuis le début du XIXe siècle, mais une partie non négligeable sont des inédits, trouvés par les auteurs de ces volumes lors de leurs nombreuses visites sur le terrain.

This new volume of IGLS contains all the greek and latin inscriptions of the Leja, the large basaltic triangular plateau situated south of Damascus and which was called Trachôn, the « Rough », by ancient sources. This name gives a perfect image of this wilderness and desolated country. The inscriptions illustrate the life during the ancient greek and roman periods in the villages built around or on the plateau, specially in the south part, more cultivated. These texts are essentially religious consecrations, dedications for emperors or governors, commemorations of private or public buildings, epitaphs, milestones of the roman road crossing the plateau from north to south. Most of them have been published by travellers and scholars since the beginning of the XIXth century, but a big lot of them have been found by the authors of this book during their explorations of the country.


BAH n° 203
TATE (G.), ABDULKARIM (M.), CHARPENTIER (G.), DUVETTE (C.), PIATON (Cl.). Sergilla. Village d'Apamène. Tome I : Une architecture de pierre.
Beyrouth, 2014, in-4°, vol. I texte 624 pages, vol. II planches 248 pages, coffret de 29 dépliants. ISBN  : 978-2-35159-393-6.
Sommaire détaillé

Sergilla est un des villages antiques les mieux conservés de la Syrie du Nord. C'est un village abandonné situé dans la partie sud du Gebel Zawiye dont les dimensions moyennes ont permis d'en étudier toutes les composantes. Ce premier tome, en deux volumes et dépliants, est consacré à l'étude des vestiges bâtis, constitués en majorité de maisons, mais aussi d'installations artisanales, de tombeaux, d'un ensemble ecclésial, d'une auberge et de bains.

Sergilla is one of the best-preserved ancient villages in North Syria. It is an abandoned settlement located in the southern part of the Gebel Zawiye. Its limited size has made it possible for archaeologists/architects to investigate all of its component parts. This first volume, in two parts and a portfolio, is dedicated to the study of the architectural remains, mostly houses but also artisans' workshops, tombs, an ecclesiastical complex, a hostel and baths.
The study of the different occupation phases allows investigators to outline the history of this settlement over more than four centuries, attesting the daily life and development of an entire rural community during Roman and proto-Byzantine times.


BAH n° 202
Al-MAQDISSI (M.), BRAEMER (F.), DENTZER (J.-M.), ISHAQ (E.) (ss la dir. de). Hauran V, La Syrie du Sud du Néolithique à l'Antiquité tardive. Volume 2.
Recherches récentes. Actes du colloque de Damas 2007.
Beyrouth, 2013, in-4°, 232 p. ISBN  : 978-2-35159-391-2.
Sommaire détaillé

Ce volume contient entre autre les résumés des contributions/Abstract/résumé en arabe du volume 1 parus sous le numéro BAH n°191.

Après une phase d'exploration très fructueuse, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, suivie d'une longue période de désintérêt de la part de la communauté scientifique, les études archéologiques dans le Hauran et les régions environnantes ont repris en 1974. La publication du recueil Hauran I (1985-1986), puis celle des actes du colloque réuni à Suweida en 1990 par la DGAMS (1997), faisaient connaître un ensemble de contributions pluridisciplinaires qui dressait un état des connaissances et relançait les principaux corpus et inventaires en cours portant sur l'épigraphie, l'architecture et la céramique régionales. En 2007, le colloque de Damas a montré d'abord combien se sont multipliées les interventions sur le terrain, qu'il s'agisse d'études de site ou de programmes thématiques régionaux. Les projets Balnéorient et Atlas des sites pré- et protohistoriques de Syrie du Sud ou encore l'inventaire des maisons villageoises d'époque romaine permettent ainsi d'aborder de manière nouvelle, sur la longue durée, les questions de l'occupation du sol et du développement local, de l'urbanisme et de l'architecture.
Des corpus d'études sur les périodes pré- et protohistorique ont aussi été constitués. En une vingtaine d'années, on est passé de la collecte d'informations relativement ponctuelles, recueillies sur des sites éloignés les uns des autres, à une recherche de terrain plus dense et systématique, fouilles et prospections confondues, dont les résultats permettent de donner aujourd'hui à la Syrie du Sud une place tout à fait significative, à l'échelle du Levant Sud, de la période natoufienne à l'âge du Fer.
Pour les époques hellénistique, romaine et byzantine, les études archéologiques et d'histoire régionale, conduites sur la longue durée, portent toujours sur le contexte de l'occupation humaine, rurale ou urbaine. Elles abordent la question des ressources offertes par le milieu géographique, de son ouverture à différents groupes de population et des interactions qui en résultent : conflits territoriaux, échanges commerciaux à longue distance, établissement d'itinéraires caravaniers qui peuvent susciter le brigandage.
Des réponses neuves sont apportées à des questions ouvertes depuis la reprise des recherches sur la région. On perçoit mieux maintenant la transition entre l'âge du Fer et la nouvelle phase de développement qui débute à l'époque hellénistique. À partir de l'époque nabatéenne, puis pour l'époque romaine, le répertoire des décors architecturaux, confrontés à d'autres données de nature épigraphique ou archéologique, constitue localement un marqueur chronologique précis. Le corpus régional des arts plastiques apporte de nouvelles bases à son interprétation. Dans les sanctuaires, des fouilles révèlent l'organisation du culte et des pratiques rituelles. Notre connaissance et notre interprétation des villes et des agglomérations sont désormais éclairées par la prise en compte du développement urbain sur une durée plus longue que la période dite « classique ».
Ce volume aborde ainsi de manière renouvelée l'histoire de la Syrie du Sud sur la très longue durée : particularismes régionaux et forte intégration à l'ensemble géographique et culturel du Levant Sud en sont les deux traits majeurs et parfois paradoxaux.


BAH n° 201
Adnan Bounni (1926-2008). Une vie pour l'archéologie syrienne. Ouvrage édité par M. Al-Maqdissi, F. Alpi, M. Griesheimer et É. Ishaq .
Documents d'archéologie syrienne, 19.
Beyrouth, 2013, in-4°, 676 p., 60 ill. N&B. ISBN : 978-2-35159-386-8

Avant-propos, par Marc Griesheimer
Ce volume consacré à Adnan Bounni rassemble des notes biographiques, sa biographie illustrée par des photos choisies, sa bibliographie et aussi ses articles qui ont été publiés en arabe et en français dans les Annales Archéologiques Arabes Syriennes. Nous entendons ainsi rendre hommage à l'homme qui assura avec une égale constance et une si grande efficacité la direction du Service des fouilles de la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie (DGAMS) pendant près de 45 ans. Tous les archéologues étrangers qui ont travaillé en Syrie au cours de la deuxième moitié du XXe siècle ont pu apprécier sa disponibilité et son souci permanent d'associer la recherche internationale au patrimoine syrien, efforts qui se sont révélés décisifs. Le dossier photographique, réuni ici grâce à l'amabilité de sa fille Nola, illustre aussi le rayonnement international d'un homme qui aimait à voyager et parlait volontiers de ses voyages. Au hasard des paysages et des rencontres internationales, apparaissent bien des visages familiers et d'illustres savants qui ont imprimé leur sceau sur l'archéologie et l'histoire de la Syrie. Toutefois, si bien disposé qu'il ait toujours été envers la communauté scientifique internationale, Adnan Bounni n'eut de cesse de développer aussi une archéologie nationale. Il doit donc être à juste titre aussi considéré comme le père de l'archéologie syrienne, ainsi que le rappelle fort à propos Michel Maqdissi qui fut son élève, son disciple aussi sur la côte levantine, et son successeur à la tête du Service des fouilles. Enfin, en s'associant aujourd'hui à la DGAMS pour rendre cet hommage posthume à son plus grand acteur, l'Institut français du Proche-Orient se doit de rappeler que son accueil et son action furent déterminants lorsque l'avenir même de l'Institut français d'Archéologie de Beyrouth (IFAB) semblait compromis par le déclenchement de la guerre au Liban. Ernest Will - troisième directeur de l'IFAB - rejoint alors Damas et, sous le nom d'Institut français d'archéologie du Proche-Orient (IFAPO), assura désormais à notre institut une assise régionale et une nouvelle mission. Avec discrétion mais ô combien de générosité et d'efficacité, Adnan Bounni facilita chaque étape de cette difficile métamorphose. Ces hommages sont donc aussi un devoir de mémoire.

 


BAH n° 200
GENEQUAND (D.). Les établissements des élites omeyyades en Palmyrène et au Proche-Orient.
Beyrouth, 2013, in-4° cartonné, 462 p., 300 ill. coul. et N.B. ISBN : 978-2-35159-380-6

Au début de l'époque islamique, sous la dynastie des Omeyyades, le Proche-Orient (Bilâd al-Shâm) a vu la construction de nombreux établissements aristocratiques appartenant aux nouvelles élites musulmanes. Souvent appelés «châteaux du désert», car majoritairement situés dans les régions steppiques du Proche-Orient, ces établissements sont organisés autour d'un palais ou d'une résidence et comprennent de nombreuses autres composantes, telles que bain, mosquée ou diverses infrastructures agricoles. Depuis près d'un siècle, leur rôle a soulevé de vifs débats parmi les chercheurs travaillant sur les débuts de l'islam.
L'enquête menée par Denis Genequand s'attache à mieux en comprendre les fonctions et s'oriente en deux directions. Sur la base de prospections et de fouilles archéologiques, l'auteur étudie d'abord de manière détaillée une région, la Palmyrène, et ses différents établissements aristocratiques omeyyades (Qasr al-Hayr al-Sharqî, Qasr al-Hayr al-Gharbî, al-Bakhrâ', Qudaym, al-Qunayya, ainsi que la ville de Palmyre). Puis, pour l'ensemble du Proche-Orient, il traite les questions portant sur la forme et les multiples fonctions de ces établissements. Un accent particulier est mis sur le problème de leurs fonctions économiques, en tenant compte de l'ensemble de la documentation archéologique disponible.
Accompagné d'une riche iconographie, cet ouvrage donne à l'archéologie une place de premier plan pour mieux saisir l'histoire économique et sociale des débuts de l'islam.

In the early Islamic period, under the Umayyad dynasty, the Near East (Bilâd al-Shâm) witnessed the construction of numerous aristocratic settlements belonging to the new Muslim elites. These settlements were organised around a palace or a residence and comprised numerous other components, such as mosque, bath and varied agricultural structures. They are often referred to as the "desert castles" because a majority of them are situated in steppe-land areas. Since the beginning of the past century, their function has been the object of long debates amongst scholars working on early Islam.
The investigations conducted by Denis Genequand pay particular attention to a better understanding of their function, in two ways. Firstly, on the basis of archaeological surveys and excavations, the author presents a thorough study of the region around Palmyra and its Umayyad aristocratic settlements (Qasr al-Hayr al-Sharqî, Qasr al-Hayr al-Gharbî, al-Bakhrâ', Qudaym, al-Qunayya, as well as the town of Palmyra). Then, dealing with the whole Near East, he considers the questions related to the formal and multi-functional aspects of these settlements. The problem of their economic function is particularly investigated, taking into consideration all the available archaeological data.
Richly illustrated, this volume rightly gives archaeology a premier role for better understanding the economic and social history of early Islam.


BAH n° 199
GABORIT (J.). La Vallée engloutie : géographie historique du Moyen-Euphrate (du IVe s. av. J.-C. au VIIe s. apr. J.-C.). Beyrouth, 2015, 2 vol., in-4° cartonné. Volume 1 (2015) : Synthèse 423 p. - Volume 2 (2012) : Catalogue des sites 540 p. + 1 carte couleurs dépliante. ISBN : 978-2-35159-376-9 et 978-2-35159-376-6
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La construction sur l'Euphrate des barrages turcs et syriens a entraîné la disparition d'un tiers des sites hellénistiques, romains et byzantins de la vallée ; elle a modifié le rôle que le Moyen-Euphrate jouait depuis des millénaires comme axe principal de circulation et d'échanges entre la Méditerranée et la Mésopotamie. Cet essai de géographie historique se propose de poursuivre la synthèse que René Dussaud avait consacrée aux rives de l'Euphrate dans la Topographie historique de la Syrie antique et médiévale, publiée en 1927. En croisant différentes sources textuelles et documentaires, des écrits des géographes antiques aux images satellitaires, cette étude, accompagnée de nombreuses illustrations, met en valeur les dynamiques géographiques et historiques qui ont marqué l'occupation de la vallée depuis la fin du IVe s. av. J.-C. jusqu'au VIIe s. (volume 1). Complément indispensable de l'étude d'ensemble, le catalogue (volume 2) présente 212 notices, accompagnées d'une très riche documentation graphique et photographique sur les sites archéologiques de la vallée : centres urbains, villages, forteresses, églises, monastères, nécropoles du Moyen-Euphrate durant les périodes hellénistique, romaine et byzantine. Il permet de parcourir les deux rives du fleuve, de Zeugma à Doura Europos : ainsi se trouve rassemblée la somme des données archéologiques représentatives des profondes mutations intervenues entre la colonisation séleucide et le siècle de Justinien.

When Syrian and Turkish dams were built in the Middle Euphrates valley, a third of Hellenistic, Roman and Byzantine sites disappeared. The role of the river changed whereas it was the millennial axis of transportation between the Mediterranean and Mesopotamia. This historical geographic essay follows René Dussaud's synthesis about Euphrates rivers in "Historical topography of Antique and Medieval Syria" (1927). It is based on various texts, antique geographers' accounts and satellites pictures. This generously illustrated study highlights geographical and historical dynamics of valley occupation from late IVth century BC to VIIth AD (volume 1). The catalogue (volume 2) completes this study and it presents 212 notes on archaeological sites in the valley. Rich illustrations and photographs expose urban centres, villages, fortresses, churches, monasteries and necropolis from Hellenistic, Roman and Byzantine periods. It allows us to go all over the two banks of the Euphrates from Zeugma to Doura-Europos, thus gathering archaeological data representing changes between Seleucid colonisation and Justinian times.

 


BAH n° 198
Europos-Doura. Varia 1. Ouvrage édité par Pierre Leriche, Gaëlle Coqueugniot et Ségolène De Pontbriand avec les contributions de S. Downey, S. James, J. Baird, K. Strutt, F. Queyrel, C. Allag, F. Alabe, J. Boniteau, L. Buchet, M. Duchateau et J. Gaslain.
Beyrouth, 2012, in-4° br., 278 p., 250 ill. N&B, 20 ill. coul. ISBN : 978-2-35159-375-2
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Cette première livraison d'Europos-Doura Varia prend la suite de la série Doura-Europos Études I à V qui faisait état des travaux de la Mission Franco-Syrienne de Doura-Europos (MFSED), de 1986 à 1997. Ce changement d'appellation est dû au remplacement par la MFSED du nom Doura-Europos par celui d'Europos-Doura qui tient mieux compte des nouvelles données sur l'histoire du phrourion grec puis de la ville hellénistique et parthe qui, durant cinq siècles, ont porté le nom Eurôpos. En revanche, ce n'est qu'un certain temps après la conquête romaine que s'est imposé, pendant un demi-siècle, le nom Doura jusqu'au retour d'Europos dans les ultimes années de l'existence de la cité. Il nous a donc paru plus adapté de nommer d'abord Europos en lui associant le nom Doura.
Les articles de ce volume sont consacrés à l'étude archéologique du site, aux travaux concernant le matériel qui en est issu et à des questions d'histoire et d'historiographie. Ces textes enrichissent et parfois modifient l'image héritée des célèbres missions conduites par F. Cumont (1922-1924) et M. I. Rostovtzeff (1928-1937) et sur lesquelles la MFSED s'appuie.
Le deuxième volume de E-D V est déjà en préparation.

This first issue of Europos-Doura Varia 1 follows Doura-Europos Études (I-V) whose latest issues dealt with developments in the French-Syrian Expedition of Doura-Europos (MFSED) between 1986 and 1997. The change in the name of the site that this issue is introducing takes into account new historical discoveries that entail a shift from "Doura-Europos" to "Europos-Doura". Europos was the name for a greek phrourion then the Hellenistic and Parthian city for five centuries. Nevertheless, the name "Doura" was used for half a century after the Roman conquest until the name "Europos" came back during the last years of the city. Therefore, Europos seems more relevant to name this site while attaching the name of Doura to it.
Articles in this volume are devoted to archaeological excavations findings of this site along with papers regarding materials and historical debates. These arguments enrich perceptions of the famous expeditions of F. Cumont (1922-1924) and M. I. Rostovtzeff (1928-1937). While the MFSED relies on these accounts, the articles in this volume modify sometimes the legacy of these expeditions.
The second issue of Europos-Doura Varia (EDV) is already being prepared.

 


BAH n° 197
REY (S.). Poliorcétique au Proche-Orient Ancien. Fortifications urbaines, procédés de siège et systèmes défensifs (Aux origines de l'art de prendre et de défendre les villes).
Ouvrage publié avec le concours du ministère des Affaires étrangères (DGMDP) et du Centre national de la recherche scientifique (UMIFRE 6, USR 3135).
Beyrouth, 2012, in-4° br., 314 p. dont un résumé en arabe. ISBN : 978-2-35159-369-1
Sommaire détaillé

Dans nombre d'ouvrages qui portent sur le fait militaire abordé de façon diachronique, la poliorcétique proche-orientale ancienne est généralement, soit fortement résumée, soit passée sous silence. Or l'âge du Bronze (3000-1200 av. J.-C.) est une période importante de l'histoire des procédés de siège et des fortifications urbaines. De fait, le Proche-Orient (Mésopotamie du Nord, Levant Nord, Levant Sud) fut le théâtre de mutations décisives : l'apparition des engins de siège (proto-béliers et machines-tours) et celle des armées permanentes, constituées par des soldats de métier et des conscrits ; la formation des premières unités d'assaut composées d'archers, équipés d'arcs simples ou complexes, et de lanciers, disposés en formation d'approche, probablement en rangs serrés et protégés par d'immenses boucliers à auvent, des unités de soutien, équipées de frondes, et des unités du génie, chargées d'édifier notamment d'imposants talus de siège. Ces innovations majeures ont accru sensiblement le potentiel offensif des armées en campagne des premiers Royaumes combattants (Mari, Ebla) et de l'État prédateur agadéen. Leur influence sur l'art des fortifications urbaines fut considérable : l'apparition des glacis courant à la base des parements extérieurs des enceintes, composés de matériaux hétérogènes mêlés à des masses de terre, parfois scellés par un appareil de revêtement disposé de façon à constituer une sorte de blindage anti-sapes ; la diffusion des remblais défensifs composés de sédiments divers en quantité importante, disposés en couches entassées à pendage régulier, et dont le rôle est de surélever un ensemble cohérent d'ouvrages fortifiés (murailles, plates-formes de tir) et d'assurer son commandement sur la plaine alentour. Aux progrès dans l'art des sièges répondent donc, par un processus dialectique, les progrès dans celui des fortifications et réciproquement. Ce processus dynamique est le thème central du présent ouvrage. L'objet est d'établir, en croisant différentes sources archéologiques et épigraphiques, une classification des systèmes défensifs et de reconstituer le rythme de développement et les modalités de l'évolution de la poliorcétique au Proche-Orient à l'âge du Bronze.

Most scholarly research seeking to address ancient warfare in a diachronic perspective lacks a comprehensive review of early near-eastern poliorcetics. Yet the Bronze Age (3000–1200 B.C.) was an important period in the history of siege-craft and urban fortifications. The Near East (Northern Mesopotamia, Northern Levant, Southern Levant) witnessed several decisive advances: the appearance of siege engines (proto–battering rams and siege towers), the emergence of standing armies consisting of professional soldiers and conscripts, the first assault troops in close phalanx-type formation composed of archers with simple or complex bows and soldiers armed with long spear-like weapons bearing full-length top-curved siege-shields, the presence of support troops equipped with slings providing long-range barrages and covering fire, and engineer units and labourers entrusted with logistics and the construction of siege-ramps. Such major innovations significantly increased the offensive capacities of campaigning armies of the first warring Kingdoms (Mari, Ebla) and the predatory State of Akkad. Their influence on the art of urban fortifications was considerable: the appearance of sloping construction glacis heaped against the outer face of the footings of city walls, and made of different materials such as earth, plaster, bricks, stone, designed as an obstacle to breaching; the spread of massive defensive earthworks and embankments of alternating layers of varying types of fills, that featured both interior and exterior slopes, which raised the level of the base of the city fortifications above the surrounding plain significantly improving its defensibility. These major developments in siege-craft and urban fortifications are intrinsically linked as each evolves to counter advancements within the other. This dynamic process is the central issue of the present work. The aim is to establish a classification of defensive systems through an examination of the archeological and epigraphic evidence in order to reconstruct the sequence of the development and the modalities of the evolution of poliorcetics in the Near East during the Bronze Age.

 


BAH n° 196
ABDUL MASSIH (J.). 1. Le théâtre de , d'après les archives d'Edmond Frézouls.
Beyrouth, 2012, in-4° cartonné, 522 p., 500 illus. NB et coul. (photographies, cartes, dessins et plans dont deux dépliants). ISBN : 978-2-35159-195-6.

Ce premier volume de la nouvelle série intitulée , est consacré aux fouilles de la mission française et, plus particulièrement, aux travaux menés sur le théâtre entre 1952 et 1993. La mission, dirigée par Edmond Frézouls, s'est en effet particulièrement employée au dégagement de l'édifice de spectacles, daté par le fouilleur de la deuxième moitié du IIe siècle de notre ère.
Cette publication s'articule en trois chapitres : L'introduction présente la mission dans son ensemble, selon un déroulement chronologique. Viennent ensuite les deux premiers chapitres, de la main d'Edmond Frézouls, sur l'histoire de et de la Syrie du Nord d'une part, sur le théâtre d'autre part. Le troisième et dernier chapitre expose les recherches récentes de la mission libano-syrienne de sur l'édifice, tout en publiant l'ancienne documentation et le matériel archéologique découvert par l'ancienne mission. Ces nouvelles recherches annoncent également la réalisation d'une prochaine publication sur le théâtre, comprenant les études archéologique et architecturale, ainsi que la présentation du projet de mise en valeur que la mission libano-syrienne engage sur cet édifice.
Les archives écrites des anciennes fouilles, utilisées pour la réalisation de ce volume, sont issues de la documentation administrative conservée à la DGAMS et à l'Ifpo, ainsi que des archives personnelles d'Edmond Frézouls ; les illustrations graphiques et photographiques (sauf mention contraire) proviennent des archives de la mission française (archives personnelles d'Edmond Frézouls et documents conservés à l'IRAA).

This first volume of the new series titled , is dedicated to the excavations of the French mission, particularly to the work done on the theater between 1952 and 1993. The mission, led by Edmond Frézouls, focused its excavation work on the theater, which was dated to the second half of the second century AD by the excavator himself.
This publication is divided into three chapters:
The introduction presents the entire work of the mission in a chronological order. The next two chapters are written by Edmond Frézouls on the history of and Northern Syria as well as the history of the theater. The third and last chapter discusses the recent researches done by the Lebanese-Syrian mission of on the theater while referencing the old documentation and the archaeological material found by the previous (older) mission. New researches and observations are also included in this volume which will be the starting point for a new publication that will encompass the new data on the theater and on the project as a whole.
The written archives of the previous excavations that were used in the production of this volume were taken from the administrative documentation of DGAMS and the Ifpo. The personal archives of Edmond Frézouls were also used. Unless otherwise stated, the graphs, the illustrations and the photographies in the entire volume are taken from the archives of the French mission (i.e. personal archives of Edmond Frézouls as well as documents preserved at the IRAA).

Sommaire : Abréviations Biographie d'Edmond Frézouls Bibliographie syrienne d' Edmond Frézouls Préface Activités de la mission française de , d'après les archives d'Edmond Frézouls, par Jeanine Abdul Massih.
Sommaire proposé du volume I, par Edmond Frézouls I. Présentation historique de d'après les notes d'Edmond Frézouls - d dans l'histoire de la Syrie du Nord II. Le théâtre d'après les notes d'Edmond Frézouls - Le théâtre III. Nouvelles recherches d'après la documentation graphique et le matériel archéologique de la mission française de - Les vestiges du décor architectural du théâtre étudiés par Edmond Frézouls, par Sophie Binninger - Catalogue des vestiges du décor architectural du théâtre, par Sophie Binninger - Le chantier de construction du théâtre de (Syrie), par Jean-Claude Bessac - Les inscriptions du théâtre, par Frédéric Alpi - Les sculptures du théâtre de , par Zeina Fani.
Bibliographie : Sources anciennes et médiévales - Études modernes - Glossaire des termes du théâtre - Inscription en arabe sur une colonne de l'orchestre du théâtre de , par Assaad Youssef Présentation en arabe.

 


BAH n° 195
YON (J.-B.). Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XVII, fasc. 1 : Palmyre.
Beyrouth, 2012, in-4° br., 520 p. ISBN : 978-2-35159-190-1.
Sommaire détaillé

La cité de Palmyre (aujourd'hui Tadmor, en Syrie) est bien connue pour ses vestiges d'époque romaine et pour la richesse de son architecture, témoins de plusieurs siècles de prospérité. Elle a livré aussi quantité d'inscriptions qui permettent de mettre des noms sur les visages des bustes funéraires et d'attribuer les monuments de la ville à des bienfaiteurs. Rédigés en araméen et en grec pour la plupart, ces textes datent surtout de l'époque romaine (Ier-IIIe siècle apr. J.-C.), plus rarement de la période protobyzantine (IVe-VIIe siècle apr. J.-C.). Ils concernent la vie municipale, le rôle des notables, celui de l'armée romaine, sans oublier le commerce caravanier. Une part importante du corpus est constituée d'inscriptions funéraires, des textes de fondation et de concession des tombeaux collectifs aux épitaphes les plus simples. Cet ensemble permet de reconstituer de manière assez détaillée la société de la ville dans l'Antiquité, ses relations internationales ou le poids de la présence romaine.
Ce premier fascicule du volume XVII des Inscriptions grecques et latines de la Syrie (IGLS) regroupe 563 inscriptions grecques, latines, ainsi que bilingues (grecques-araméennes ou latines-araméennes) et trilingues (grecques-latines-araméennes), qui proviennent de la ville même de Palmyre et de ses environs immédiats, en particulier de ses nécropoles. S'il existait depuis longtemps des corpus pour l'araméen palmyrénien, c'est la première fois que toutes les inscriptions grecques et latines de la ville sont réunies, traduites et commentées.
Cet ouvrage est le résultat de plusieurs années de recherches de terrain, principalement sur le site archéologique et au musée de Palmyre, lieux où un grand nombre de textes épigraphiques sont encore visibles. Le second fascicule (à paraître) comprendra le célèbre Tarif de Palmyre et les inscriptions de la Palmyrène.

The broaThe city of Palmyra (present-day Tadmor, in Syria) is well known for its monuments of Roman times and the richness of its architecture, the remains of centuries of prosperity. Thanks to numerous inscriptions found there, the faces of the funerary busts have names and benefactors that can be put into connection with monuments. Written in Aramaic and Greek for the most part, these texts date mainly from the Roman period (first to third century AD) and less frequently from the protobyzantine period (fourth to seventh century AD). They concern the municipal life, the role of leading families, that of the Roman army, and that of the caravan trade. An important part of the corpus consists of funerary inscriptions, from texts pertaining to the foundations and concessions of collective tombs to the simplest epitaphs. This collection of evidence allows the reconstruction in some detail of the city's society in antiquity, its international relations or the weight of the Roman presence.
This first part of volume XVII of Greek and Latin inscriptions of Syria (IGLS) includes 563 inscriptions, Greek, Latin and bilingual (Greek-Aramaic or Latin-Aramaic) and trilingual (Greek, Latin, Aramaic). They come from the city itself and its immediate surroundings, in particular its necropolis. Several corpus of Palmyrene Aramaic texts have been made, but it is the first time that all the Greek and Latin inscriptions of the city are collected, translated and commented.
This book is the result of years of field work, mainly on the archaeological site and in the museum of Palmyra, places where many epigraphic texts are still visible. The second part (vol. XVII/2, forthcoming) will include the famous tariff of Palmyra and the inscriptions of Palmyrene (the region of Palmyra, in a wider sense).

 


BAH n° 194
SARTRE (M.). Inscriptions grecques et latines de la Syrie tome XIII, fasc. 2 : Bostra (supplément) et la plaine de la Nuqrah. Avec la collaboration d'Annie Sartre-Fauriat.
Ouvrage publié avec le concours du ministère des Affaires étrangères et européennes (DGMDP) et du Centre national de la recherche scientifique (UMIFRE 6, USR 3135).
Beyrouth, 2011, in-4° br., 375 p.. ISBN  : 978-2-35159-183-3.
Sommaire détaillé

La vaste plaine qui s'étend du nord au sud de la bordure du Lejà à la frontière syro-jordanienne et d'ouest en est de Dera' aux premières pentes du Jebel al-'Arab a livré à l'exploration épigraphique un riche corpus d'inscriptions grecques et latines. Le présent volume regroupe en réalité deux ensembles. En premier lieu, il apporte corrections et suppléments au corpus de Bostra publié en 1982 : plusieurs textes difficiles ou importants ont fait l'objet de commentaires et de corrections de la part de divers savants, mais, surtout, le développement important des fouilles dans la ville a fait apparaître un grand nombre d'inscriptions nouvelles. En second lieu, ce volume présente les inscriptions grecques et latines trouvées dans les villages de la plaine, mettant ainsi en évidence la complexité de la situation politique et administrative. En effet, non seulement cette plaine a été partagée, sous la domination romaine, entre la province de Syrie au nord et celle d'Arabie au sud - du moins jusqu'au début du IIIe siècle -, mais elle s'est trouvée divisée entre quatre cités grecques (poleis) situées sur ses bordures, Bostra, Canatha, Adraha et Dionysias. Si la derniére ne semble pas s'étendre très loin à l'ouest, en revanche, les territoires civiques des trois premiéres se rencontrent vers le milieu de la plaine, dans la région de Jîzeh et de Museifireh. Les textes rassemblés ici contribuent de façon décisive à écrire l'histoire de ce secteur du Haurân.

The broad plain which exists between the edge of Leja to the Syro-Jordanian border, from Dera' to the first slopes of the Jebel al-'Arab is rich in Greek and Latin inscriptions. The volume of the corpus presented here gathers two complementary elements. First, we give some corrections and supplements to the corpus of Bostra, published in 1982; some difficult and important texts have been improved or commented by scholars since the first publication, and many new one have been found during the excavations made in the town since thirty years. Second, we publish here all the Greek and Latin inscriptions found in the villages of the district, showing the complexity of its administrative and political organization. The Nuqrah plain was divided between the Roman provinces of Syria (North) and Arabia (South) until the beginning of the third century. It was also shared by four Greek cities (poleis) situated on the fringes of the plain, Bostra, Canatha, Adraha and Dionysias. The territory of the last one was not extended to the West, but the borders of three of them meet in the middle of the plain, near Jîzeh and Museifireh. The gathered texts bring many new informations about the history of the ancient Haurân.

Extrait du sommaire : Introduction Avertissement Transcription de l'arabe en caractères latins Bostra (Bosrà) Deir (Sud) Sebsebeh Smeij / Deir Smeij Kirift Deir (Nord) Gharz Museifireh Jubeib Umm al-Khuleif (Deir Umm al-Walad) Bibliographie Index des mots grecs Index des mots latins Index général...

 


BAH n° 193 Epuisé - Out of print
SAADE (G.). Ougarit et son royaume des origines à sa destruction.
Edité par Marguerite YON avec le concours de Leila BADRE.
Beyrouth, 2011, in-4° br., 546 p., illustration couleur. ISBN  : 978-2-35159-180-2.
Sommaire détaillé

L'ouvrage auquel Gabriel Saadé, lui-même Syrien de Lattaquié, avait consacré de longues années constitue une somme indispensable sur une page essentielle de l'histoire de la Syrie antique, à qui l'on doit en particulier le premier alphabet à la fin du IIe millénaire av. J.-C. Une actualisation nécessaire de l'ouvrage (Marguerite Yon) depuis la disparition de son auteur signale les travaux menés depuis 1997 et les nouveaux résultats acquis.
Sur un site (Ras Shamra) occupé depuis le Néolithique, la cité d'Ougarit était à la fin de l'âge du Bronze la capitale d'un royaume situé entre Méditerranée et Jabal al-Ansariyé (mohafazat de Lattaquié). À partir des résultats archéologiques obtenus par la mission française depuis 1929 en collaboration avec la Direction des Antiquités de Syrie, et d'une considérable production internationale d'ouvrages scientifiques, le livre de G.S. décrit de façon synthétique la brillante civilisation d'Ougarit jusqu'à sa disparition brutale au début XIIe s. av. J.-C. : origines, histoire et relations avec les civilisations qui l'entourent (Mésopotamie, Hatti, Levant, Egypte, Chypre, Crète, Grèce mycénienne...), nombreux documents écrits en plusieurs langues, progrès techniques, productions artistiques... Une dernière partie élargit la recherche à tout le royaume – ce qui n'avait jamais été tenté – et présente les autres sites explorés sur le territoire ougaritien.
Cet ouvrage de référence s'adresse à tous ceux qu'intéresse l'histoire du Proche Orient.

The book on which Gabriel Saadé, a Syrian from Lattakia, spent many long years constitutes an indispensable addition of an essential page in the history of ancient Syria, to which we owe in particular the creation of the first alphabet at the beginning of the second millennium B.C.
A necessary update of the book (Marguerite Yon) since the disappearance of its author reports on the work that has been conducted since 1997, and the new results that have emerged.
Located on a site (Ras Shamra) occupied since the Neolithic era, the city of Ugarit was, at the end of the Bronze Age, the capital of a kingdom situated between the Mediterranean and Jabal al-Ansariyeh (mohafazat of Lattakia). Based on the archaeological results produced by the French mission since 1929 in collaboration with the Direction des Antiquités de Syrie, and on the considerable international contributions of scientific works, Gabriel Saade's book describes and synthesizes the brilliant Ugaritic civilization up until its brutal disappearance starting in the 12th century B.C. : its origins, history, relations with surrounding civilizations (Mesopotamia, Hatti, the Levant, Egypt, Cyprus, Crete, Mycenaean Greece), the numerous documents written in many languages, technical progress, artistic productions... A last section expands the research to the entire kingdom — something that has never been attempted before — and mentions the other sites explored in the Ugaritian territory.
This reference book is aimed to everyone with an interest in Near Eastern history.

Extrait du sommaire : Préface Avant-propos Introduction Ière part. Découverte et exploration du site : La découverte - Les étapes de l'exploration — 2ème part. Histoire d'Ougarit : La région côtière avant l'arrivée des premiers habitants de Ras Shamra - Des origines au début du XIVe s. - La période du Bronze Récent III jusqu'à la destruction de la ville (XIVe-début XIIIe s.) - Ras Shamra après la destruction d'Ougarit — 3ème part. La civilisation d'Ougarit : Les Ougaritains - Les institutions - La vie sociale - La religion - L'art - La vie intellectuelle et l'enseignement - La vie économique — 4ème part. Ruines d'Ougarit : Généralités - Secteur palatial et militaire - Le Quartier Résidentiel - Le Centre de la ville - Le quartier Sud-Centre - La Tranchée Ville Sud - La Ville Basse - L'Acropole - Tranchée Sud-Acropole - Le port d'Ougarit — 5ème part. Les documents écrits 6ème part. Le royaume ougaritien : L'existence du royaume - Géographie - Agglomérations et localités antiques citées dans les textes - Exploration archéologique  : historique des recherches - Les tells archéologiques - Tells ayant fait l'objet de fouilles - Perspectives d'avenir ... — Présentation du livre en arabe générale.


BAH n° 192
NICOLINI (G.). Les ors de Mari.
Mission archéologique française à Tell Hariri/Mari - Tome VII
Beyrouth, 2010, in-4°, 484 p., avec un sommaire en arabe. ISBN  : 978-2-35159-171-0.
Sommaire détaillé

Cet ouvrage étudie la totalité des objets d'or, découverts sur le site de Mari de 1933 à 2006. La ville de Mari, fondée au début du IIIe millénaire (Ville I) a connu une grande activité artisanale et l'orfèvrerie s'illustre par des découvertes techniques d'avenir. Après 2500, les souverains de la Ville II favorisent une production de pièces de grande qualité. La Ville III prend fin avec la dynastie amorrite, dont les archives étudiées ici rendent compte de la multiplicité des ateliers. Les cimetières médio-assyriens installés sur le site ont livré ensuite de très nombreux objets, peut-être fabriqués sur place. Sur le Moyen Euphrate, Mari apparaît donc comme une des capitales du travail de l'or faisant pendant à Sumer sans en dépendre, comme on l'avait prétendu. Son orfèvrerie nous éclaire aussi sur la société, la religion et les pratiques funéraires.

This book (in french) studies all the gold items found on the site of Mari between 1933 and 2006. The city of Mari, founded at the beginning of the third millenium BC (City I) developed an important arts and craft industry in which gold work became renowned through promising new technical discoveries. After 2500 BC, the sovereigns of City II promoted a production of high quality items. City III ended with the Amorrite dynasty whose archives studied here give to us an account of the very many existing workshops. Then, mid-assyrian cemeteries located on the site, have delivered very numerous objects, perhaps locally made. On the Mid-Euphrates, Mari appears indeed as one of the capitals of goldsmithing and the counterpart of Sumer but without ever being placed under the latter's domination as it has been claimed. Its gold plates and work shed light on its society, religion and funeral practices.

Dieses Werk (auf französisch) behandelt die kompletten Goldobjekte, die zwischen 1933 und 2006 in der Augsgrabungsstätte Mari gefunden wurden. Die Stadt Mari, gegründet zu Beginn des 3. Jahrtausends v. Chr. (« Stadt I »), erfuhr eine ausgedehnte handwerkliche Aktivität, innerhalb derer sich die Goldschmiedekunst durch Fundobjekte mit innovativen Techniken darstellt. Nach 2500 v. Chr. bevorzugten die Herrscher der « Stadt II » die Herstellung höchst qualitätvoller Stücke. Die « Stadt III » fand ihr Ende mit der amoritischen Dynastie, deren überlieferte Archive für den Ort eine große Zahl von Werkstätten bezeugen. Die auf dem Siedlungsterritorium später angelegten mittelassyrischen Gräberfelder haben sehr zahreiche Fundobjekte hervorgebracht, die vielleicht am Ort hergestellt worden sind. Am mittleren Euphrat tritt Mari somit als eine Kapitale der Goldschmuckmanufaktur in Erscheinung, als ein Gegenpol zu Sumer, ohne jemals in dessen Abhängigkeit geraten zu sein wie man früher angenommen hatte. Der Goldschmuck aus Mari wirft des weiteren ein Licht auf die Gesellschaft, die Religion und die Bestattungssitten.

Extrait du sommaire : Préface par Jean-Claude Margueron - Avant-propos - Remerciements - Abréviations usuelles — Ière Part. Les techniques des ors de Mari  : La méthode de travail sur les pièces : Chapitre 1. L'apport des archives royales de Mari - Chapitre 2. Le métal - Chapitre 3. Les techniques de la feuille - Chapitre 4. Les techniques du fil, la granulation - Chapitre 5. Les assemblages et la finition — 2ème part. Catalogue typologique des pièces : Introduction : Chapitre 1. Les ornements de tête - Chapitre 2. Les boucles d'oreille, les anneaux de nez et de chevelure - Chapitre 3. Les pendants d'oreille - Chapitre 4. Les colliers et éléments de collier - Chapitre 5. Bracelets et anneaux - Chapitre 6. Les épingles à chas - Chapitre 7. Appliques, placages et feuillese — 3ème part. L'apport historique des ors de Mari : Chapitre 1. Les ors de mari dans le proche orient ancien - Chapitre 2. Les ors et la société - Chapitre 3. Les ors et la religion — Conclusion générale — Chronologie — Bibliographie — Tables des figures et des planches Index général Table des matières arabe.


BAH n° 191
Al-MAQDISSI (M.), BRAEMER (F.), DENTZER (J.-M.) (ss la dir. de). Hauran V. La Syrie du Sud, du Néolithique à l'Antiquité tardive. Volume I.
Recherches récentes. Actes du colloque de Damas 2007. Textes édités par Jacqueline Dentzer-Feydy et Michèle Vallerin.
Beyrouth, 2010, in-4°, 574 p. ISBN  : 978-2-35159-179-6.
Sommaire détaillé

Après une phase d'exploration très fructueuse, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, suivie d'une longue période de désintérêt de la part de la communauté scientifique, les études archéologiques dans le Hauran et les régions environnantes ont repris en 1974. La publication du recueil Hauran I (1985-1986), puis celle des actes du colloque réuni à Suweida en 1990 par la DGAMS (1997), faisaient connaître un ensemble de contributions pluridisciplinaires qui dressait un état des connaissances et relançait les principaux corpus et inventaires en cours portant sur l'épigraphie, l'architecture et la céramique régionales. En 2007, le colloque de Damas a montré d'abord combien se sont multipliées les interventions sur le terrain, qu'il s'agisse d'études de site ou de programmes thématiques régionaux. Les projets Balnéorient et Atlas des sites pré- et protohistoriques de Syrie du Sud ou encore l'inventaire des maisons villageoises d'époque romaine permettent ainsi d'aborder de manière nouvelle, sur la longue durée, les questions de l'occupation du sol et du développement local, de l'urbanisme et de l'architecture.
Des corpus d'études sur les périodes pré- et protohistorique ont aussi été constitués. En une vingtaine d'années, on est passé de la collecte d'informations relativement ponctuelles, recueillies sur des sites éloignés les uns des autres, à une recherche de terrain plus dense et systématique, fouilles et prospections confondues, dont les résultats permettent de donner aujourd'hui à la Syrie du Sud une place tout à fait significative, à l'échelle du Levant Sud, de la période natoufienne à l'âge du Fer.
Pour les époques hellénistique, romaine et byzantine, les études archéologiques et d'histoire régionale, conduites sur la longue durée, portent toujours sur le contexte de l'occupation humaine, rurale ou urbaine. Elles abordent la question des ressources offertes par le milieu géographique, de son ouverture à différents groupes de population et des interactions qui en résultent : conflits territoriaux, échanges commerciaux à longue distance, établissement d'itinéraires caravaniers qui peuvent susciter le brigandage.
Des réponses neuves sont apportées à des questions ouvertes depuis la reprise des recherches sur la région. On perçoit mieux maintenant la transition entre l'âge du Fer et la nouvelle phase de développement qui débute à l'époque hellénistique. À partir de l'époque nabatéenne, puis pour l'époque romaine, le répertoire des décors architecturaux, confrontés à d'autres données de nature épigraphique ou archéologique, constitue localement un marqueur chronologique précis. Le corpus régional des arts plastiques apporte de nouvelles bases à son interprétation. Dans les sanctuaires, des fouilles révèlent l'organisation du culte et des pratiques rituelles. Notre connaissance et notre interprétation des villes et des agglomérations sont désormais éclairées par la prise en compte du développement urbain sur une durée plus longue que la période dite " classique ".
Ce volume aborde ainsi de manière renouvelée l'histoire de la Syrie du Sud sur la très longue durée : particularismes régionaux et forte intégration à l'ensemble géographique et culturel du Levant Sud en sont les deux traits majeurs et parfois paradoxaux.

Nach einer Phase fruchtbarer Forschungen am Ende des 19. und zu Beginn des 20. Jhs. wurden die archäologischen Studien im Hauran und angrenzender Gebiete 1974 nach einer langen Pause wieder aufgenommen. Der Band Hauran I, erschienen 1985 und 1986, sowie die Akten eines von der Direction Générale des Antiquités et des Musées de la Syrie 1990 in Suweida organisierten Kolloquiums veröffentlichten pluridisziplinäre Beiträge, die den damals aktuellen Wissenstand widerspiegelten. Sie setzten Maßstäbe für die wichtigsten Corpora und Inventare auf den Gebieten der Inschriftenkunde, der Architektur und der Kleinkunst dieser Region. Das 2007 in Damaskus veranstaltete Kolloqium zeigte in erster Linie die Entwicklung von Forschungsprogrammen und von Diskussionsbeiträgen auf, die sich sowohl in monographischen Studien zu den wichtigsten Antikenstätten als auch in thematischen, regional gebundenen Forschungsansätzen niederschlugen. Reiche Befunde aus den vor- und frühgeschichtlichen Perioden wurden erhoben. Über zwei Jahrzehnte hinweg ist man von relativ punktuellen Informationen zu Stätten, die weit voneinander entfernt liegen, zu einer Dichte von Feldstudien, Ausgrabungen und Prospektionen gelangt, die es erlaubt, Südsyrien einen signifikanten Platz in der südlichen Levante von der natufischen Periode bis zur Eisenzeit einzuräumen.
Archäologische und historische Regionalstudien stellten fortgesetzt in der hellenistischen, römischen und byzantinischen Epoche die Frage nach menschlichen Siedlungsformen in Stadt und Umland. Diese liegen in einem geographischem Raum mit substanziellen Ressourcen, der unterschiedlichen Volksgruppen offenstand. Diese waren Konflikten untereinander ausgesetzt oder betrieben Fernhandel.
Seit der Wiederaufnahme der Forschungen wurden neue Antworten auf offene Fragen gefunden. So etwa versteht man heute den Übergang zwischen der Eisenzeit und jener neuen Entwicklung besser, die den Beginn der hellenistischen Epoche markiert. In der nabatäischen und römischen Zeit führt die Bauplastik, zusammen mit Ergebnissen der epigraphischen und archäologischen Forschung, zu chronologischen Meilensteinen für die Region. Die Bildende Kunst trägt neue Indizien für Interpretationen bei. Ausgrabungen in Heiligtümer liefern Informationen über die Organisation von Kulten und über rituelle Praktiken. Die Entwicklung und Interpretation von Städten und dörflichen Siedlungsformen dieser Region können nunmehr klarer gefaßt werden, da sie über einen längeren Zeitraum als eben ausschließlich in den "klassischen Perioden" untersucht wurden.
Der vorliegende Band wirft ein neues Licht auf die sehr lange Geschichte Südsyriens. Regionale Persistenz und zugleich eine starke Integration innerhalb der geographischen und kulturellen Welt der südlichen Levante sind die beiden wichtigsten, manchmal auch widersprüchlichen Elemente dieser Geschichte.

Extrait du sommaire : Introduction — Le milieu — La Préhistoire — Les agglomérations urbaines et rurales — Les sanctuaires — Les aménagements hydrauliques et les bâtiments des eaux — Les nécropoles et monuments funéraires — La sculpture et le travail de la pierre — L'épigraphie — Les monnaies et les objets métalliques — La céramique Index des sites Index des toponymes de la carte de Syrie du Sud.
Les résumés des contributions/Abstract/résumé en arabe de ce volume seront placés dans le volume 2 (BAH n°202.)


BAH n° 190 : Nous ne diffusons pas ce titre
BRETON (J.-F.). Fouilles de Shabwa, IV. Shabwa et son contexte architectural et artistique du Ier siècle av. J.C. au IVe siècle ap. J.C.
Coédition CEFAS, Sanaa et IFPO, Damas, 2009, 364 p., en français. ISBN  : 978-2-909194-22-6.


BAH n° 189
ALIQUOT (J.). La vie religieuse au Liban sous l'empire romain.
Beyrouth, 2009, in-4°, 450 p., résumé et sommaire en arabe. ISBN  : 978-2-35159-160-4.

Entre la conquête du Proche-Orient par Rome au premier siècle avant Jésus-Christ et la fermeture des temples au quatrième siècle de l'ère chrétienne, les montagnes du Liban se couvrent de nombreux sanctuaires païens. Ces lieux de culte entre ciel et terre ont attiré l'attention des voyageurs et des savants depuis l'Antiquité : " je suis aussi monté vers le Liban depuis Byblos, à une journée de marche, après avoir appris qu'il se trouvait là un ancien temple d'Aphrodite ", peut-on lire dans le De Dea Syria, traité rédigé en grec à l'époque romaine, qui relate une visite au célèbre site d'Afqa, à la source du fleuve Adonis. La vie religieuse au Liban sous l'Empire romain invite le lecteur à découvrir à son tour les cultes et les sanctuaires locaux en tirant parti d'une documentation renouvelée par les travaux archéologiques et épigraphiques les plus récents. L'enquête constitue la première étude d'ensemble sur la question. Au croisement de l'histoire et de l'archéologie, elle est complétée du catalogue des cent vingt lieux de culte de la région. L'ouvrage se place dans la perspective de l'histoire des religions et des sociétés du monde romain. Il contribue aux recherches sur l'hellénisation et la romanisation du Proche-Orient.

Between the conquest of the Near East by Rome in the first century before Jesus Christ and the closure of the temples in the fourth century of the Christian era, many pagan sanctuaries covered the mountains of Lebanon. These places of worship suspended between sky and earth have drawn the attention of the travellers and scholars since Antiquity: "I also went up from Byblos into Lebanon, a day's journey, having learnt that there was an ancient sanctuary of Aphrodite there," as one can read in the De Dea Syria, a treatise written in Greek in the Roman period, which tells a visit to the famous site of Afqa, at the spring of the river Adonis. La vie religieuse au Liban sous l'Empire romain invites the reader to discover in his turn the local cults and sanctuaries by taking advantage of a documentation renewed by the most recent archaeological and epigraphic works. The inquiry constitutes the first comprehensive study on this topic. At the meeting point of history and archaeology, it is completed by the catalogue of the hundred and twenty places of worship of the area. The book takes place in the perspective of the history of religions and societies of the Roman world. It contributes to the researches on the hellenisation and the romanisation of the Near East

Sommaire : Avant-propos — Introduction — Ière Part. Le paysage sacré : Les origines barbares - La domestication du Liban - Villages et sanctuaires — 2ème part. Les stratégies de la piété : La tradition des ancêtres - L'hellénisme en héritage - La voir romaine — Conclusion générale — Catalogue des lieux de culte — Bibliographie — Indices.

 



BAH n° 188
ALPI (F.). La Route royale. Sévère d'Antioche et les églises d'orient (512-518).
Beyrouth, 2009, 2 vol. in-4°. Tome I : texte, 362 p.; Tome II : Sources et documents, 178 p.
ISBN  : 978-2-35159-154-3.

Fort de la confiance d'Anastase Ier, le moine Sévère, brillant polémiste antichalcédonien et cyrillien de stricte observance, devient patriarche d'Antioche en 512 et se maintient sur ce siège apostolique jusqu'à la mort de l'empereur (518). Dans le cadre formel de l'Hénotique, il entend faire prévaloir son hostilité au dogme des deux natures du Christ, ralliant autour de lui l'ensemble des évêques orientaux, en accord doctrinal avec les patriarches d'Alexandrie et de Constantinople. La constitution de cette « communion sévérienne » nous renseigne sur le fonctionnement institutionnel du patriarcat d'Antioche au début du VIe siècle, sur les principaux organes de son gouvernement, et sur la condition juridique et sociale des clercs et des moines. Parallèlement, les homélies cathédrales de Sévère documentent la liturgie alors en usage à Antioche et son évolution, la topographie religieuse de la ville, ainsi que la société urbaine et sa vie quotidienne, montrant d'ailleurs les limites spirituelles et morales qu'y rencontre encore la prédication chrétienne. Il en va de même pour le diocèse oriental dans son ensemble, où la correspondance du patriarche et diverses sources parallèles font état de résistances païennes, d'évangélisation toujours nécessaire, de dissidences religieuses, notamment juive et manichéenne, et d'oppositions dogmatiques bien localisées. Parfois violentes, ces dernières annoncent d'ailleurs le renversement politique qui sera concrétisé par l'avènement de Justin Ier, la chute de Sévère et la fin de l'Hénotique.

Armed with the trust of Anastasius I, Severus the monk, a brilliant anti-Chalcedonian and Cyrillian polemicist of strict observance, became Patriarch of Antioch in 512, and remained in this apostolic seat until the death of the emperor (518). Within the formal context of the Henoticon, he intended to ensure hostility to the dogma of the tow natures of Christ, by rallying all the Eastern bishops around himself, in accord with the Patriarchs of Alexandria and Constantinople. The constitution of this «Severan communion» gives us information on the institutional functioning of the Patriarchate of Antioch at the beginning of the 6th century, on the principal organs of its goverment, and on the juridical and social condition of prelates and monks. At the same time, Severus' cathedral homilies document the liturgy in use at Antioch, as well as its evolution, the religious topography of the city, and urban society and its daily life; this, moreover, gives us a glimpse of the spiritual and moral limits that Christianity still encountered there. The same holds true for the entire Oriental diocese, where the Patriarch's correspondance and various parallel sources attest pagan resistances, the continuing need for evangelization, religious dissidence - in particular, Jewish and Manichaean - and highly localized dogmatic oppositions. Sometimes violent, these announce the political reversal that was to be concretized by the coming to power of Justin I, the fall of Severus, and the fall of the Henoticon.

Sommaire : Liminaire  : La vie de Sévère d'Antioche — Ière part. Les institutions du patriarcat sévérien : Le siège d'Antioche - Le clergé et les moines - L'Eglise d'Antioche dans l'Empire : Sévère et les autorités séculières — 2ème part. L'évèque en sa ville : Le temps chrétien : encadrement liturgique du peuple d'Antioche - L'espace chrétien : éléments de topographie religieuse antiochienne - Un projet chrétien pour le peuple d'Antioche : la pastorale de Sévère - Réalités sociales : les limites de la cité chrétienne — 3ème part. Le Patriarche d'Orient : L'autorité d'Antioche - Les événements - La christianisation du diocèse oriental — 4ème part. Oppositions et dissidences : Les Juifs - Les Manichéens - Chrétiens déviants et adversaires christologiques — Conclusion générale.

 


BAH n° 187
BADER (N). Inscriptions grecques et latines de la Syrie XXI : Inscriptions de la Jordanie, tome 5 - La Jordanie du Nord-Est.
Beyrouth, 2009, in-4°, 380 p. ISBN  : 978-2-35159-079-9.

Le cinquième volume du corpus des inscriptions grecques et latines de la Jordanie réunit 747 inscriptions provenant de dix-huit sites de la région nord-est, dont un site – Umm al-Jimal – totalise à lui seul 537 numéros !
L'ouvrage comprend une introduction générale, une introduction historique, des notes sur les voyageurs, et le corpus dans lequel les inscriptions sont classées selon leur localisation, d'ouest en est.
Pour chaque site, les inscriptions sont présentées selon leur date et leur nature. C'est une épigraphie très diversifiée : inscriptions païennes, inscriptions chrétiennes, inscriptions des équipes de sport, édits des empereurs, inscriptions honorifiques, inscriptions commémorant les constructions, et inscriptions funéraires, qui sont de loin les plus nombreuses. L'épigraphie régionale est principalement de langue grecque; signalons aussi quelques inscriptions latines et deux bilingues.
Peu de pierres inscrites sont encore in situ. Les inscriptions datées couvrent un arc chronologique de près de cinq siècles (177-646 ap. J.-C.)

This study presents the results of a survey and a collection of Greek and Latin inscriptions from the north east area of Jordan. Representing the fifth Volume of the Corpus of Greek and Latin inscriptions in Jordan, this study consists of 747 inscriptions collected from two sources: published scientific references and field work which enabled us to uncover more inscriptions. The inscriptions were found in eighteen sites, the most important of which was Umm al-Jimal with 537 inscriptions.
The study includes a general introduction, a historical introduction, general remarks about inscriptions, notes about travelers and explorers, notes about the inscribed stones and the contents of the inscriptions, and finally, the Corpus which represents the largest part of the research.
The inscriptions in the Corpus are organized in a geographical order from west to east. The inscriptions from each site are arranged according to their subject matter and according to their date, the oldest coming first. The subjects of the inscriptions were numerous: Pagan inscriptions, Christian inscriptions, sport teams' inscriptions, emperors' edicts, honorific inscriptions, inscriptions commemorating constructions, and funerary inscriptions, which are the most numerous. Most of the inscriptions were in Greek, some were in Latin, and two were bilingual. What is worth noting is that the stones on which the inscriptions were made were moved from their original place either to a new place within the same site or to another site. As for dating these inscriptions, it was found that the few dated ones covered the period from 177AD to 646 AD.

Sommaire  : Avant-propos — Transcription de l'arabe en caractères latins — Le pays — Introduction historique — Voyageurs et explorateurs — Les pierres et leur contenu — Faits de langue et de graphie — Corpus des inscriptions - Avertissement : Jâbir - Sammâ' - Wadi al-Bottom - Umm as-Surâb - Raodat al-Roye'y - Al-Mishrif - Al-Ba'ij - Umm al-Jimâl ( Dédicaces religieuses païennes; Dédicaces et invocations chrétiennes; Fragments d'un édit impérial ; Inscriptions en l'honneur des empereurs; Inscriptions relatives à des constructions; Acclamations relatives aux factions ; Inscriptions funéraires en latin; Inscriptions funéraires en grec; Epitaphes fragmentaires; Inscriptions des tombes autour du site; Inscriptions diverses) - Kom ar-Ruff - Saba' Siyar - Subhiyyeh - Sabhâ - Al-Khân - Dafianeh - Kh. Sa'âdâ - Khisha'-Suleitin - Umm al-Quttein - Tell Qu'eis — Table de concordance des publications épigraphiques — Index (E. CAPET) : Noms de personnes en grec - Noms de personnes en latin - Mots grecs - Mots latins - Divinités, saints et épithètes divines - Empereurs, rois, gouverneurs et évêques - Inscriptions datées (ère d'Arabie) - Index sémitique - Index des provenances - Toponymes et ethniques - Corps de troupes — Illustrations, crédits photographiques et fac-similés.

 

BAH n° 186
Al-DBIYAT (M.), MOUTON (M. .) (sous la dir. de). Stratégie d'acquisitions de l'eau et société au Moyen-Orient depuis l'antiquité. Etudes de cas.
Beyrouth, 2009, in-4°, 226 p., dont 12 en arabe. ISBN  : 978-2-35159-150-5.

La quête de l'eau constitue un élément central de la vie des sociétés en milieu aride ou semi-aride. Pour maîtriser la production de ses aliments, l'homme a dû construire son terroir. L'adoption ou la découverte d'une technique d'acquisition de l'eau a chaque fois favorisé le développement de nouvelles stratégies de subsistance. Les aménagements hydrauliques se sont ainsi inscrits successivement dans le paysage. C'est ce que révèlent les différentes contributions réunies dans ce volume autour du thème de l'eau, tout en confirmant que bien des systèmes de grande ampleur ont été conçus par des communautés ou des groupes familiaux. Les réseaux de l'eau tracent de manière indiscutable la géographie sociale de ceux qui les ont mis en place. Leur gestion est un facteur de cohésion et de structuration sociale, un facteur de prestige aussi pour des personnages soucieux de s'affirmer, et parfois un moyen de contrôle et de domination pour le pouvoir. Les stratégies d'acquisition de l'eau nous apparaissent comme autant de facteurs de complexité et de hiérarchisation, qui peuvent changer les modes de vie et bouleverser les structures de la société.

The search for water is essential to societies living in arid or semi-arid environments. Every time man tried to control his food production, he had to build up his own agricultural territory. The adoption or the discovery of a technique for water supply has always brought about the development of new survival strategies. Successive hydraulic installations have thus become part of the landscape. This is shown in the different contributions on water strategies put together in this publication, where it is also confirmed that large networks could have been created by communities or family groups. The water supply networks outline the social geography of those that installed them. Their management is an important factor for the cohesion and social structure of the communities, a prestige factor to individuals wishing to assert themselves, and sometimes even a tool for power. The strategies for the acquisition of water appear as so many factors of complexity and hierarchy that can change the ways of life and overturn the structures of the society.

Sommaire  : M. Mouton, Quelques réflexions finales en forme d'introduction — B. Lafont, Eau, pouvoir et société dans l'Orient ancien : approches théoriques, travaux de terrain et documentation écrite — B. Geyer, Pratiques d'acquisition de l'eau et modalités de peuplement dans les Marges arides de la Syrie du nord — F. Braemer et G. Davtian, L'eau du Hauran : captages et gestion depuis le Bronze ancien — O. Lecomte, Origine des cultures agricoles du Dehistan (Sud-Ouest Turkménistan). Mise en œuvre et gestion de l'irrigation de l'âge du Fer à la période islamique — M. Mouton, L'eau en partage : territorialité, réseaux d'irrigation et formation des sociétés antiques dans les Basses-Terres du Yémen — J.-B. Yon, La gestion de l'eau à Palmyre : l'exemple de la source Efqa — J.-M. Dentzer, J. Leblanc et A. Chevalier, Techniques et systèmes d'acquisition de l'eau à Bosra : initiatives de groupes et pouvoirs politiques — P. Gentelle, Aménagement du territoire agricole de la ville Pétra : la terre et l'eau — M. Abdulkarim et G. Charpentier, La gestion de l'eau dans un village des campagnes de la Syrie du Nord — D. Genequand, Economie de production, affirmation du pouvoir et dolce vita : aspects de la politique de l'eau sous les Omeyyades au Bilad al-Sham — M. al-Dbiyat, Eau et peuplement dans les Marges arides : le cas de la région de Salamya en Syrie centrale — R. Jaubert, M. al-Dbiyat, F. Debaine et F. Zwahlen, Exploitation des eaux souterraines en Syrie centrale : enjeux politiques et réalités locales.


BAH n° 185
SAWAYA (Z.) Histoire de Bérytos et d'Héliopolis d'après leurs monnaies. (1er siècle av. J.-C. - 3e siècle apr. J.-C.).
Beyrouth, 2009, 415 p. ISBN  : 978-2-35159-149-9.

Cet ouvrage fondé sur un matériel numismatique aussi complet que possible apporte une contribution majeure à l'histoire des cités de la Phénicie du Nord, traditionnellement servie par un nombre très limité de sources. De l'autonomie en 81/80 av. J.-C. à la fondation d'une colonie romaine en 15 av. J.-C. à Bérytos/Beyrouth et aux relations de cette dernière avec la colonie d'Héliopolis/Baalbek, l'étude des monnayages est étroitement liée au contexte événementiel de ces deux cités.
De même, les émissions d'autres cités, telles Orthosia/Ard Artousi, Césarée du Liban/'Arqa, Tripolis, Botrys/Batroun, Byblos, Sidon, Tyr et Chalcis du Liban, sont étudiées en contexte. Leur analyse permet de distinguer les caractères originaux de chaque cité et apporte des indications nouvelles sur plusieurs points controversés de l'histoire de la Phénicie hellénistique et romaine. Si le rythme des émissions monétaires atteste de la vitalité économique de la Bérytos romaine, les dénominations du système monétaire témoignent aussi d'une certaine continuité avec la période pré-coloniale.
Le monnayage de la colonie d'Héliopolis ne commence que sous Septime Sévère, en 194, et s'arrête définitivement vers 256/257. Son étude confirme la thèse selon laquelle Héliopolis serait restée une dépendance de Bérytos jusqu'en 194.

This book, based on a set of numismatic materials as complete as possible, brings a major contribution to the history of the Northern Phoenicia cities on which, traditionally, sources are scarce. From its autonomy by 81/80 b.c. to the foundation of a Roman colony in Berytos/Beirut in 15 b.c. and to the relations Berytos developed with the colony of Heliopolis/Baalbek, coinage study has always been closely linked to the context of events in those two cities.
Similarly, coin issuing in other cities such as Orthosia/Ard Artousi, Caesarea of Lebanon/'Arqa, Tripolis, Botrys/Batrun, Byblos, Sidon, Tyr and Chalcis of Lebanon, is studied in the same context. The analysis of these coins allows the author to bring to light the specific characteristics of each city and to provide us with new information on several controversial points in the history of Hellenistic and Roman Phoenicia.
While the pace of coin issuing gives evidence of the Roman Berytos economic dynamism, the denominations of the monetary system are also a testimony of the continuity with the pre-colonial period. The coinage in the Heliopolis colony starts with Septimius Severus in 194 and halts definitely around 256/257. The author's coinage study confirms the thesis according to which Heliopolis belonged to Berytos until 194.

Sommaire : Catalogues : Catalogue des monnaies de Bérytos - Catalogue des monnaies d'Héliopolis — Commentaire numismatique : La production des monnaies et leur circulation - Dénominations, métrologie et systèmes monétaires — Synthèse historique : Introduction — Les sites : La fin des Séleucides (83-64 av. J.-C.) - Le passage sous l'hégémonie romaine et les guerres civiles de la fin de la République (64-3 av. J.-C.) - L'époque d'Octave/Auguste (30 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) - Le Haut-Empire de Tibère à Commode (14-193 apr. J.-C.) - L'époque des Sévères (194-217 apr. J.-C.) - Le troisième siècle apr. J.-C. de Macrin à Valérien I (217-260 apr. J.-C.)Conclusion générale — Annexe — Cartes — Planches des catalogues — Abbréviations et bibliographie — Index général.


BAH n° 184
DENTZER (J.-M.), WEBER (T. M.). Hauran IV, Sahr al-Ledja, volume II (en allemand).
Thomas Maria Weber : Die Skulpturen aus Sahr und die Statuendenkmäler der römischen Kaiserzeit in südsyrischen Heiligtümern.
Hauran IV-2, dirigé par Jean-Marie Dentzer et Thomas Maria Weber
Recherches syro-européennes 1998-2008/Syrisch-Europäische Forschungen 1998-2008.
Beyrouth, 2009. ISBN 978-2-35159-146-8.

Fait unique dans l'histoire des sculptures en basalte de Syrie du Sud, cette publication présente un ensemble cohérent de statues syro-romaines trouvées dans cette région. Situé au coeur du plateau basaltique aride du Ledja (ancienne Trachonitide), le sanctuaire a conservé un nombre important de statues appartenant probablement à sa seconde période de construction. Les fragments récoltés durant les fouilles de la mission syro-européenne, depuis 1998, ont permis la reconstitution d'un groupe de sculptures, anciennement érigées sur un podium cubique sur le parvis du temple. Des indications iconographiques, stylistiques et historiques permettent de dater l'ensemble des deux dernières décennies du Ier siècle apr. J.-C., sans doute dans le cadre du règne dans la région des dynastes orientaux, clients de Rome.
Les trouvailles de Sahr permettent d'identifier plusieurs groupes de statues dans les régions historiques de la Syrie du Sud  : plus de 30 lieux de trouvailles se répartissent entre la Gaulanitide à l'ouest, la Batanée, la plaine de l'Auranitide et le Djebel al-Arab à l'est. Le rayonnement culturel de cette région, située à la croisée d'intérêts hérodiens, nabatéens et syroaraméens, la largement dépassé ses frontières. Le commerce à longue distance, avec ses routes transcontinentales, semble avoir porté les modèles syriens jusqu'en Arabie du Sud, où l'on retrouve des exemples de ses motifs iconographiques.

Erstmalig in der Forschungsgeschichte der kunsthistorisch schwer faßbaren südsyrischen Basaltplastik wird mit vorliegender Publikation ein in sich geschlossener Fundkomplex vorgelegt. Aufgrund seiner abgeschiedenen Lage inmitten des Basaltplateaus al-Ledja (antik: Trachonitis) hat sich in dem Heiligtum von Sahr ein umfangreicheres Skulpturenensemple erhalten, das mit an Sicherheit grenzender Wahrscheinlichkeit der Ausstattung des dortigen Tempels in seiner zweiten Nutzungsphase diente. Die während der syrisch-französisch-deutschen Gemeinschaftsgrabung in den Jahren ab 1998 geborgenen Skulturenfragmente ermöglichen die Rekonstuktion einer Figurengruppe, die im Vorhof des Tempels auf einem kubischen Podium aufgestellt war. Ikonographische, stilistische und historische Indizien legen eine Datierung in die beiden letzten Jahrzehnte des 1. Jahrhunderts n. Chr. nahe und stellen eine Verbindung mit den orientalischen Klienteldynasten Roms, den Herodiern und Nabatäern, her, die in dieser Zeit über die Region herrschten.
Die Funde aus Sahr ermöglichten die Identifikation identischer oder ähnlicher Skulpturengruppen in den historischen Landschaften Südsyriens. Die mehr als 30 Fundorte verteilen sich auf die Gaulanitis im Westen, die Batanaea und Trachonitis sowie auf die Aurantinis mit dem Djebel al-'Arab im Osten. Die kulturgeschichtliche Ausstrahlung reichte weit über dieses Gebiet sich kreuzender herodischer, nabatäischer und syrischaramäischer Interessen hinaus: Einzelne Bildmotive in Südarabien rezipieren offenbar diese Vorbilder im Süden Syriens. Sie scheinen über den Fernhandel auf den transkontinentalen Karawanenwegen vermittelt worden zu sein.

Summary : Vorbemerkung — Einleitung : Die südsyrische Basaltplastik.- Das Heiligtum von Sahr - Die Skulpturen aus Sahr — Die Statuengruppen auf dem Podium  : Die Westseite - Die Nike-Pfeiler - Die Ostseite — Nicht zum Podium gehörige Statuen : Die Kultbildgruppe - Statuen im architektonischen Kontext - Statuarische Weihgeschenke — Vergleichbare Statuendenkmäler in Südsyrien : Einleitung - Die Trachonitis - Die Batanaea - Die Auranitis - Die Gaulanitis - Denkmäler unbekannter Fundorte — Die Rezeption südsyrischer Statuengruppen in Altsüdarabien : Einleitung - Die Statuengruppe in Shabwa - Das Relief aus dem Wadi Abadân - Ein Marmorlöwe aus Südarabien — Katalog der Skulpturen aus Sahr : Zum Podium gehörige Skulpturen - Nicht zum Podium gehörige Skulpturen — Ergebnisse und Ausblick : Ergebnisse - Ausblick : Planung der zukünftigen Präsentation — Résumé / Summary : Register.


BAH n° 183
ALIQUOT (J.). Inscriptions grecques et latines de la Syrie, tome 11, Mont Hermon (Liban et Syrie).
Beyrouth, 2008, 168 p. ISBN  : 978-2-35159-079-9.

Le Mont Hermon (Jabal ech-Cheikh) est situé entre la côte méditerranéenne et la steppe syrienne. Une réputation ambiguë de sauvagerie et de sacralité s'accroche à ses cimes enneigées depuis l'Antiquité. Sur ses pentes on retrouve trace de nombreux sanctuaires païens de l'époque romaine, des inscriptions grecques et latines qui évoquent les lieux saints, les villages de la région  : ces textes constituent un témoignage irremplaçable sur la vie des communautés locales, établies en altitude, au cours des trois premiers siècles de l'ère chrétienne. Fruit de prospections épigraphiques effectuées sur les versants libanais et syriens de la montagne, le onzième tome des Inscriptions grecques et latines de la Syrie les réunit et leur ajoute de nombreux inédits, ouvrant la voie à l'étude de la société et des cultes du Mont Hermon sous l'Empire romain.

Sommaire : Avant-propos — Introduction : Présentation géographique - La montagne sacrée - L'exploration de l'Hermon - Villages et sanctuaires - Eres et territoires : Damas - Sidon - Rakhla-Zénonopolis - Burqush-Barkousa - Césarée-Panéas - Composition du corpusHermon occidental : Haloua - Deir el-Aachaiyer - Kfar Qouq - El-Aaqbé - Aaiha - Ain Horché - Ain Aata - Al-Habbariyé — Hermon oriental - Jdeidet Yabous - Rakhlé : Le sanctuaire nord/nord-est et la déesse Leucothéa de Rakhla - Sanctuaire ouest - Inscriptions diverses - Burqush - Qalaat Jendal - Ain el-Bourj - Qasr Antar - Rimé - Arné - Kafr Hawar - Hiné - Beit Saber - Saassa — Appendice  : Hermon méridional : Qalaat Boustra - Har Senaim - Jisr el-Ghajar - Tel Dan - Césarée-Panéas  : Inscriptions du Panion - Inscriptions diverses - Annexe : les mentions épigraphiques de Panéas hors de la ville — Index onomastique commentéIndices  : Grec et latin - Noms divins, héroïques et mythologiques - Ethniques et toponymes - Inscriptions datées : Ere des Séleucides - Ere de Sidon - Ere de Césarée-Panéas - Provenance des inscriptions - Musées - Index général - Concordance — Bibliographie  : Abréviations - Sources littéraires - Travaux modernes — Table des illustrations.


BAH n° 182
LAUFFRAY (J.). Fouilles de Byblos Tome VI. L'urbanisme et l'architecture. D'après les manuscrits inachevés et les documents du "Fonds Maurice Dunand" de la Faculté des Lettres de l'Université de Genève. Collationnements et compléments des dessins originaux par Y. Makaroun-Bou Assaf.
Beyrouth, 2008, vol.1 : 518 p. - vol.2 (en coffret) : 19 pl. (70 cm x 100 cm). ISBN 978-2-35159-072-0
Sommaire détaillé

Byblos est un des rares sites du Proche-Orient où il a été possible de suivre l'évolution d'une occupation continue du Néolithique final à l'époque moderne. Après de longues années de retard, le tome VI des Fouilles de Byblos, issu du manuscrit inachevé de Maurice Dunand, a été repris et complété par Jean Lauffray, un des derniers architectes ayant collaboré avec le pionnier de l'archéologie de Byblos. Cet ouvrage apporte enfin une interprétation urbanistique et architecturale de ce site majeur, depuis les débuts de l'installation urbaine à la période du Bronze II.
Les prémices de l'histoire urbaine de Byblos sont ainsi présentées au lecteur qui pourra suivre l'évolution de ce site .... L'ouvrage, largement illustré et complété par un atlas de plans, comprend quatre grandes parties qui traduisent les principales étapes de l'évolution urbaine et technique au Bronze Ancien : La fin de la phase de sédentarisation - La naissance de la vie urbaine - La phase de transition dite des « Grosses Fondations » - L'épanouissement de la vie urbaine.
La période étudiée prend fin avec la destruction momentanée de la ville par un grand incendie causé par l'invasion des Amorites.

Extrait du sommaire : L'installation proto-urbaine. Période du style dit " Epi " (environ - 3300 à - 3000) — Naissance de la vie urbaine. Période du style dit " Sableux " (environ - 3200 à - 2700) — L'urbanisation. Les Grosses Fondations. Période de transition entre le style sableux et le style piqueté préamorite (vers 2700) — Epanouissement de la vie urbaine. Période préamorite, style dit " Piqueté " (- 2700 à - 2150) — Coda. L'urbanisme à la fin de l'âge du Bronze.

 


BAH n° 181
CLAUSS-BALTY (P.) (ss la dir. de). Hauran III, l'habitat dans les campagnes de Syrie du sud aux époques classique et médiévales. Introd. de J.-M. Dentzer, avec des contributions de E. Bopp, F. Braemer, P. Clauss-Balty, G. Davtian, J. Dentzer-Feydy, A. Guérin, J. Leblanc, E. Léna, G. Stanzl, J.-P. Vallat.
Beyrouth, 2008, VIII-352 p., 2 pl. h-t, index, liste des pl. et des fig. ISBN 978-2-35159-064-5.
Sommaire détaillé

Le Hauran est un pays de contrastes. De ceux-ci est né un patrimoine d'une exceptionnelle richesse : le théâtre romain le mieux conservé se trouve à Bosra, un empereur de Rome est originaire de Shahba, un magnifique nymphée est blotti au creux du wadi de Qanawat...
Les vestiges archéologiques de ces villes relatent une histoire mouvementée, mais ne disent que peu de choses des plus de trois cents villages de la région, autres acteurs fondamentaux de cette épopée...
Le présent ouvrage est entièrement consacré à cette région de la Syrie du Sud. Les contributions des auteurs témoignent de l'intérêt des récents travaux sur l'habitat villageois et son environnement. En fonction des compétences de chacun, les problématiques ont été traitées au moyen de prospections, d'études territoriales, architecturales ou d'analyses du décor sculpté, sans oublier la création et la mise au point de nouveaux outils à l'aide de logiciels SIG. D'une perception territoriale large à une approche plus serrée des techniques de construction, en passant par l'organisation des villages et des habitations qu'ils contiennent, cet ouvrage permet d'esquisser avec de plus en plus de précision l'aspect des campagnes, des agglomérations et des habitations rurales du Hauran aux périodes classique et médiévale.

Extrait du sommaire : Avant-propos — Introduction — F. Braemer, G. Davtian et P. Clauss-Balty, L'habitat rural en Syrie du Sud ; quels contextes territoriaux ? — J.-P. Vallat, J. Leblanc et S. Khier, Archéologie du paysage et prospections : habitat rural et parcellaires du Dkebel al-'Arab (Si'/Qulub) () — P. Clauss-Balty, Maisons romano-byzantines dans les villages de Batanée : missions 2002-2004 — E. Léna, Le Dar Majarish à Muhajat. Dispositifs spatiaux, systèmes constructifs : une étude de cas — G. Stanzl, Die Palastvilla von Inkhil : Bauforschung und restaurierung — E. Bopp, Jmarrin. Die Siedlungsstruktur — J. Dentzer-Feydy, Le décor architectural des maisons de Batanée — A. Guérin, Le village de Mseikeh et le Léjà à la période islamique (VIIe-XVe siècle). Archéologie du peuplement et histoire des territoires .

 


BAH n° 179 : Epuisé - Out of print
VIBERT-GUIGUE (Cl.), BISHEH (Gh.). Les peintures de Qusayr 'Amra. Un bain omeyyade dans la bâdiya jordanienne. Department of Antiquities of Jordan, Jordanian Archaeology vol. 1. Avec une contribution de Fr. Imbert.
Beyrouth, 2007, X-224 p. (dont 112 pl. N&B et 38 pl. couleurs). ISBN : 978-2-35159-049-2
Sommaire détaillé

A l'époque omeyyade, dans la steppe jordanienne, un riche commanditaire musulman fait orner des bains de peintures figurées aux vives couleurs. Qusayr 'Amra donne à voir le plus important ensemble de peintures murales de cette époque (VIIIe s.). 450 m2 de décor d'une étonnante variété sont présentés sous forme de relevés minutieux et de proposition de restitution : scènes de chasse, de pêche, de bains, de musique et de danse, et même de construction ; symbolique du pouvoir ; représentations féminines, souvent dénudées ; bestiaire (chasse aux onagres, meute de sloughis, abattage et dépeçage d'animaux, mais aussi oiseaux, poissons, animaux savants et monstres marins) ; coupole décorée d'un zodiaque ; ornement végétaux, agrémentnt le plupart des scènes...

On en parle sur le web :
Journal du CNRS, 219, avril 2008
Compte rendu sur le site Histara, par A. Le Bihan.
Présentation sur archeo.ens.fr

Extrait du sommaire : Introduction : Les peintures de Qusayr 'Amra (Gh. Bisheh) : Le cadre historique - La raison d'être des châteaux omeyyades du désert - Le bâtiment - Les peintures - The Paintings of Qusayr 'Amra - Historical Background - The raison d'être of the Umayyad Palatial Desert Buildings - The Building - The Fresco Paintings — La documentation archéologique  : Les interventions de terrain - Figure dans le texte : éclaté et développé de parois. Désignation et numérotation - Catalogue - Introduction aux planches — Planches...

 


BAH n° 176.
SOLER (E.). Le sacré et le salut à Antioche au IVe siècle apr. J.-C.. Pratiques festives et comportements religieux dans le processus de christianisation de la cité.

Beyrouth, 2006, in-4°, VI+292 p., dont 10 en arabe, 16 pl., biblio, index. ISBN  : 2-35159-031-7.
Sommaire détaillé

Au IVe siècle, à Antioche, cité réputée chrétienne, le mode festif, exubérant, est révélateur de la religiosité sans exclusive des Antiochiens. Tous se mêlent dans les grandes fêtes de liesse « païennes », partagent l'ivresse et la transgression de type dionysiaque, et célèbrent, d'une manière identique, les fêtes juives et chrétiennes en formant des cortèges festifs dionysiaques. Ceux-ci sont incessants en raison des fêtes religieuses nombreuses dans une cité qui est païenne, chrétienne, juive, manichéenne. Les Antiochiens aspirent avant tout au salut et en trouvent la promesse dans l'inauguration du temps festif par l'observation des astres et des jours, et dans sa célébration sur un mode bachique. Dionysos est présent à Antioche, à travers de nombreuses dionysies et à travers cette indéracinable koinè festive qui transforme toutes les fêtes religieuses en fêtes de Dionysos, même lorsque l'on célèbre Zeus, le Christ ou les martyrs chrétiens. Ce mode festif est la pierre d'achoppement sur laquelle s'est brisé le projet théurgique et néoplatonicien de l'empereur Julien qui, s'appuyant sur des réseaux de notables et d'intellectuels païens versés dans l'art de la divination, a tenté, au milieu du IVe siècle, de restaurer le culte sacrificiel en déclin. D'une Eglise chrétienne divisée par la crise arienne et par le schisme qui éclate sous l'empereur Julien entre les opposants à l'arianisme se détache le groupe des méléciens dirigé par l'évêque Flavien et le prédicateur Jean Chrysostome. Ce groupe chrétien entreprend de rétablir la foi de Nicée et de faire du christianisme une religion exclusive à Antioche. Pour cela, il développe le culte martyrial et tente de substituer des processions chrétiennes aux cortèges dionysiaques. À la fin du IVe siècle, même si les Antiochiens continuent à bondir comme des bacchants, la christianisation et la foi de Nicée ont largement progressé dans la cité.

Fourth century Antioch is usually considered as a Christian city. However, its merry and exuberant festive practices revealed an inclusive religiosity. Intermingled with jubilant pagan festivals and Dionysiac abandonment, Jewish and Christian festivals alike were celebrated in carousing Dionysian processions made incessant by the numerous religious holidays of a city at once Christian, Pagan, Jewish and Manichaean. Antiochians aspired to salvation above all else and sought it in the stars and the calendar by presaging the most timely onset of religious festivals, and in their bacchic-style celebrations. The presence of Dionysus in Antioch is evident in the numerous Dionysian festivals as well as the unfading celebratory koine that transforms all religious festivals into bacchic celebrations, be they in the name of Zeus, the Christ or Christian martyrs. The Emperor Julian the Apostate, inspired by theurgy and neo-platonism, stumbled against this festive tradition when, in the middle of the IV th century, he tried to restore the declining practise of sacrificial cults by relying on pagan networks of leading citizens and intellectuals who were experienced in the art of divination. From a Christian Church divided by the Arian crisis and the schism that appeared during the Emperor Julian's reign within those opposing arianism, a group known as the Meletians broke away under the leadership of Bishop Flavian and the preacher John Chrysostom. Their aim was to restore the Nicean dogma and to establish Christianity as Antioch's only faith. With this purpose in mind, the group promoted the cult of the Martyrs and tried to replace Dionysian with Christian processions. By the end of the IV th century, although the Antiochians retained their bacchic leaping, christianisation and the Nicean creed had largely been established in the city.

Extrait du sommaire : Ière part. Dionysisme, divination et déclin du culte sacrificiel à Antioche au IVe siècle : Les temples : lieux de culte ou musées des images divines au IVe siècle ? - L'observance des jours, les lamentations et la liesse "païennes" - Le Misopôgôn ou l'échec de la révolution néoplatonicienne et théurgique de Julien à Antioche - Les hétaïries pythagoriciennes et néoplatoniciennes - Présence de Dionysos et des dieux sauveurs à Antioche — 2ème part. L'appel de la synagogue et des trompettes juives : Le prestige des fêtes et des rites juifs à Antioche à la fin du IVe siècle - Les judaïsants et la christianisation en acte — 3ème part. des martyria et des lieux d'intercession aux rues à portiques : l'emprise nicéenne et mélécienne et la "mise au pas" d'Antioche à l'époque de Jean Chrysostome : Antioche : une cité marquée par le subordinatianisme et par le schisme - L'exubérance festive et la christianisation de masse d'Antioche à l'époque de la prédication de Jean Chrysostome - Fêtes des martyrs, martyria et kômoï de chrétiens - Le salut pour Antioche et l'ordre impérial et chrétien dans la cité — Conclusion générale...

 


BAH n° 175.

DELPLACE (C.), DENTZER-FEYDY (J.). L'Agora de Palmyre, sur la base des travaux de Henri Seyrig, Raymond Duru et Edmond Frézouls. Avec la collaboration de Khaled Al-As'ad, Jean-Charles Balty, Thibaud Fournet, Thomas M. Weber et Jean-Baptiste Yon
Bordeaux, Beyrouth, 2005, in-4°, 393 p., 486 fig. dont 2 dépl. ISBN  : 2-35159-000-7.

La publication repose sur les fouilles menées à l'agora de Palmyre par H. Seyrig et R. Duru en 1939 et 1940. Complétées dans les années 1960 par le dégagement, conduit par la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie, d'un bâtiment voisin appelé "salle annexe", ces recherches étaient largement restées inédites.
Reprenant l'ensemble de la documentation dispersée entre Damas, Beyrouth, Strasbourg et Bordeaux, les auteurs fournissent une nouvelle chronologie ainsi qu'une nouvelle interprétation de ce groupe monumental (agora-forum entre basilique et curie), qui repose sur l'étude des inscriptions (étude entamée dans les années 1970 sous la direction d'Ed. Frézouls) et des consoles, du décor architectural et de la sculpture. Cet ensemble est réintégré dans une compréhension globale de la documentation palmyrénienne.
L'étude de ce complexe monumental conduit également à redéfinir l'évolution de l'urbanisme de la ville. Au terme de cette analyse, il apparaît qu'une forte volonté impériale a imposé un modèle romain - forum entre basilique et curie - dans ces terres des confins orientaux de l'Empire romain par ailleurs imprégnés de culture parthe.

This volume is based on the archaeological excavations directed by H. Seyrig and R. Duru in 1939 and 1940 on the agora of Palmyre. Supplemented in the years 1960 by the release, led by the Directorate-General of Antiquities and the Museums of Syria, of a nearby building called "additional room", this research had largely remained new.
the authors examined all the documents dispersed between Damascus, Beyrouth, Strasbourg and Bordeaux. They propose a new chronology and interpretation for this monumental complex (agora-forum, between basilica and curia), founded on studies of inscriptions (started in the seventies by Ed. Frézouls), column-brackets, architectural decoration and sculpture in the round. The results are then discussed within the broader context of Palmyrene archaelogy and culture.
The study of this monumental civic complex also suggests that the development of urbanisma at Palmyra should be reconsidered. It thus appears that a strong imperial authority imposed a Roman architectural model on these territories, sitated close to the eastern borders of the Empire yet immersed in Parthian culture.

Sommaire : Historique des connaissances concernant le secteur de l'agora — La fouille de l'agora — Les compléments sur le secteur — Les inscriptions de l'agora — Consoles et épigraphie — Décor architectural de l'agora et des bâtiments attenants — Remarques sur la métrologie — Eléments architecturaux divers et reliefs — La sculpture.

 


• GUIDES ARCHEOLOGIQUES DE L'IFPO :


N° 11
Voués à Ishtar. Syrie, janvier 1934, André Parrot découvre Mari. Exposition au musée de l'Institut du Monde Arabe 23 janvier -4 mai 2014. Avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre. Sous la direction de Sophie Cluzan et Pascal Butterlin.
Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2014, 313 p. ISBN  : 978-2-35159-394-3
Sommaire détaillé

Extrait de la Préface : Il y a tout juste quatre-vingts ans, à peine une vie d'homme, André Parrot mettait au jour en Syrie une petite statue avec une inscription sur l'épaule qui lui révélait le nom ancien de la ville, Mari, dont la fouille débutait. À regarder les photographies en noir et blanc prises alors, on peut aisément concevoir l'émotion qu'il en ressentit. Cependant, loin de la vision romantique de l'archéologue-héros développée depuis par un certain cinéma, les photographies des premières campagnes conduites sur le site montrent un quotidien différent, soucieux d'une vision à la fois large des vestiges dans leur environnement, grâce aux photos aériennes prises avec le concours de l'armée, et au plus près du sol d'où sont, patiemment, excavés les fondations de cet ensemble urbain ainsi qu'un abondant matériel, catalogué avec soin, soir après soir.

 


N° 10 : Nous ne diffusons pas ce titre
KHALIL, WEBER. Metal Casting in Roman Gerasa : Preliminary Reports on the Jordanian-european Cultural Heritage Conservation Program at Jerash in 2012 Funded by the Hasimite Kingdom of Jordan, the Republic of France, and the Federal Republic of Germany. DAAD, Presses de l'Ifpo, 2013.

 


N° 9 : Nous ne diffusons pas ce titre
ABDULKARIM (M.). [Les villages antiques du massif calcaire du nord de la syrie.]. Beyrouth, Presses de l'Ifpo, 2011.
Ouvrage entièrement en langue arabe.

 


N° 8
ETIENNE (R.), SALLES (J.-F.). 'Iraq Al-Amir , guide historique et archéologique du domaine des Tobiades.
Beyrouth, Ifpo, 2010, 134 p., cartes et illustrations en couleurs et n&b. ISBN  : 978-2-35159-165-9

Le visiteur qui admire ces ruines ensoleillées au creux d'une vallée verdovante doit réaliser qu'il se trouve face à un monument unique au Proche-Orient, petit chef d'œuvre d'architecture - inachevé - que la patience et la science des archéologues ont réussi à rendre compréhensible et grandiose. Le Oasr al- 'Abd était le pavillon résidentiel ainsi que le centre d'octroi d'un grand chef local, percepteur guerrier et insoumis, qui finit par se suicider face à une armée qui voulait le dompter (ne s. av. J.-C.). Dernier-né rebelle d'une famille originaire de Jérusalem, située à une journée de distance, il avait souhaité faire du vaste domaine dont il avait hérité ce que les Grecs appelaient un paradeisos, lieu de plaisir et de jeux où dominaient l'eau et la végétation. Cette riche propriété s'étendait depuis Amman jusqu'au cours du Jourdain, et le visiteur ne manquera pas non plus de s'égarer dans cette vallée du wadi as-Sir, aux mille curiosités, et parsemée en saison d'iris noirs.

Extrait du sommaire : Avertissement — Introduction — 1ère part. Histoire du domaine des Tobiades : L'histoire des Tobiades par F. Zayadine - La description du domaine par Flavius Josèphe, AJ, XII, 229-236, traduction par F. Villeneuve, M.-C. Marcellesi, L. Sève-Martinez - L'histoire par les monnaies par C. Augé - L'histoire d'une découverte et d'une reconstruction par J.-F. Salles — 2ème part. Géographie du domaine des Tobiades : Présentation géographique du site - Le territoire autour de 'Iraq al-Amîr: un environnement contrasté et trois sites remarquables par F. Villeneuve - L'organisation au centre du domaine par J.-P. Braun - Le village de 'Iraq al-Amïr, aujourd'hui et dans les temps anciens par F. Villeneuve - Le complexe troglodytique par L. Borel - Le bassin de la falaise par L. Borel - La porte du domaine par J.-M. Dentzer — 3ème part. Le Qasr al-'Abd : le pavillon d'Hyrcan : Visite et description du pavillon par R. Étienne et F. Larché - Le décor du pavillon par J. Dentzer-Feydy et F. Queyrel - Fonctions du pavillon par R. Étienne - Les destins du Qasr al-'Abd et du domaine Tobiade après la mort d'Hyrcan par J.-F.s Salles — Conclusion par R. Étienne — Références bibliographiques.

 


N° 7
ABDUL MASSIH (J.), BESSAC (J.-C.). Glossaire technique trilingue de la pierre. L'exploitation en carrière. (texte en français et arabe).
Beyrouth, Ifpo, 2009, 132 p. ISBN  : 978-2-35159-153-6

De Pétra à Baalbek, en passant par Palmyre, la pierre est omniprésente au Proche-Orient. Presque tous les monuments de la région sont issus des carrières et la plupart de leurs caractères techniques sont étroitement dépendants des conditions géologiques et des techniques propres à ces exploitations. Comment imaginer l'usage de mégalithes à Baalbek si la roche locale n'avait présenté que des strates fragmentées et de faible épaisseur ? [...] L'absence de colonnes monolithes en gypse dans les sites de la vallée de l'Euphrate syrien ne tient pas à une décision architecturale, mais à l'impossibilité d'extraire de longs monolithes dans cette roche. La bichromie des monuments d'époque islamique se trouve essentiellement dans les zones géologiques où l'on peut extraire, à peu de distance, du calcaire clair et du basalte. Les pierres décoratives importées de diverses contrées présentent également des aspects spécifiques à leur type de gisement et à leur mode d'exploitation. [...]
Par ailleurs, que sait-on sur les carriers antiques et médiévaux de la région ? Très peu de chose, si l'on en juge par l'extrême rareté des études historiques et archéologiques qui abordent ce thème. Les sources antiques et médiévales sont quasiment muettes à leur sujet. [...] La rareté des informations sur les carrières de pierre tient d'abord au manque de sensibilisation des archéologues à leur sujet : peu connaissent la problématique archéologique des chantiers d'extraction et les résultats potentiels que peut apporter leur fouille stratigraphique. [...]
L'objectif du présent ouvrage est de proposer un outil linguistique et technique illustré afin d'élargir les recherches dans cette discipline, où elles ne sont qu'embryonnaires. La technicité du sujet impliquait la présentation de nombreuses illustrations et une édition en format réduit pour faciliter l'usage de ce glossaire sur le terrain. Malgré tous nos efforts en vue de l'exhaustivité, il restera néanmoins quelques lacunes, dont nous prions les lecteurs de bien vouloir nous excuser.

 


N° 6
YON (J.-B.) et GATIER (P.-L.). Choix d'inscriptions grecques et latines de la Syrie.
Beyrouth, 2008, 220p. ISBN  : 978-2-35159-080-5
Sommaire détaillé

Les hommes de l'Antiquité ont beaucoup confié à la pierre ; leurs inscriptions, gravées sur divers supports ou dessinées sur les tapis de mosaïque, constituent l'une des sources majeures de l'histoire de la Syrie. Scrupuleusement replacés dans leur contexte archéologique, géographique et historique, tous ces documents invitent à la découverte d'un pays et d'une histoire.
Par ce Choix d'inscriptions grecques et latines de la Syrie, une équipe d'historiens offre au lecteur des documents variés et souvent inattendus : certains de ces documents intéressent l'histoire politique, les institutions, l'économie, la vie militaire...d'autres nous parlent simplement des hommes et de la difficulté du quotidien : une chronique sur mosaïque signale que le 27 janvier 499 « il y eut de fortes neiges et les arbres à olives du territoire d'Apamée se rompirent »...

Extrait du sommaire : Carte générale - Introduction — Vie publique, empereurs, gouverneurs et cités : Un bienfaiteur princier offre des thermes (un peu avant 117 apr. J.-C.) - Tarif de Palmyre, décret et début (137 apr. J.-C.) - Décret en l'honneur du port des pêcheurs de pourpre (début IIIe s. apr. J.-C.) — L'armée et la défense : Une liste hellénistique de mercenaires (seconde moitié du IIIe s. av. J.-C.) - Construction d'un amphithéâtre militaire (216 apr. J.-C.) — Fortifications et bâtiments publics : Un bain byzantin (entre septembre 551 et août 552 apr. J.-C.) - La citadelle médiévale de Qal'at Sam'an (vers 966 apr. J.-C.) — La vie rurale et les campagnes : Bornes en Palmyrène (entre 98 et 153 apr. J.-C.) - Un grand domaine impérial  : le saltus de Batanée (355-360 apr. J.-C.) - Bornage d'un village d'Antiochène (entre septembre 588 et août 589 apr. J.-C.) — Les routes : Route romaine dans la haute vallée du Barada (163-165 apr. J.-C.) - Milliaire de Zénobie (270-284 apr. J.-C.) — Les cultes, le paganisme : Les privilèges de Baetocécé (époque hellénistique) - Dédicace au dieu Gennéas (juillet 185 apr. J.-C.) - Une édifice mystérieux  : la « sacrée Kalybè » (entre décembre 281 et l'automne 282) — Le christianisme, les constructions : Dédicace d'une église Saint-Georges (515-516 apr. J.-C.) - Mosaïque d'un martyrion de la Vierge (7 juillet 530 apr. J.-C.) — Les tombeaux : Pyramide funéraire de Samsigéramos (78/79 apr. J.-C.) - Epitaphe d'un militaire syrien du Moyen-Euphrate (Ier-IIe s. apr. J.-C.) - Une formule de protection contre le viol des tombeaux (IIIe-IVe s. apr. J.-C.) — Index des provenances - Bibliographie.

 


N° 5
DENTZER-FEYDY (J.), VALLERIN (M.), FOURNET (T.), MUKDAD (R. et A.). Bosra. Aux portes de l'Arabie. Préface de Michel Al-Maqdissi. Sommaire détaillé
Beyrouth, 2007, XVI-366 p., cartes et illustrations en couleurs. ISBN  : 978-2-35159-060-7
EPUISE

De nombreux monuments témoignent de la longue histoire de Bosra, successivement agglomération fortifiée de l'âge du Bronze, importante ville nabatéenne, capitale de la province romaine d'Arabie, florissante cité épiscopale à l'époque byzantine. Taillées dans le basalte local, les pierres de Bosra, perpétuellement remployées pour ériger de nouveaux édifices, conservent la trace des époques antérieures. Les auteurs - archéologues, architectes, historiens, épigraphistes - ont souhaité offrir une vision aussi complète que possible de cette continuité, l'illustrant d'une abondante documentation iconographique. De l'urbanisme antique aux traditions contemporaines, le lecteur est ici convié à un parcours historique et culturel ainsi qu'à une visite détaillée des monuments de Bosra.

Compte rendu sur le site Histara, par Anne Michel, Université Michel de Montaigne-Bordeaux3

Extrait du sommaire : Introduction : Bosra dans son environnement naturel — Histoire, culture, société : De l'âge du Bronze à l'époque hellénistique - Période hellénistique et nabatéenne - Période romaine - Période byzantine- Période islamique des Omeyyades aux Ottomans - Période islamique des Ottomans au monde contemporain — Les monuments : Quartier de l'Est - Quartier du Sud - Quartier du Centre - Quartier de l'Ouest - Quartier du Nord - Bosra hors les murs et ses environs... — Index des édifices de Bosra...

 


N° 3
AS'AD (K.), YON (J.-B.) avec la collaboration de T. FOURNET. Inscriptions de Palmyre. Promenades épigraphiques dans la ville antique de Palmyre.
Damas, Ifpo, 2001, 105 ill. (couleur et noir et blanc), index, 128 p. ISBN : 2-912738-12-1

Située à mi-chemin de la côte syrienne et de l'Euphrate, Palmyre a vécu son apogée de ville caravanière pendant les premiers siècles de notre ère. La splendeur de son site, de ses monuments et de ses tombeaux l'a rendue célèbre, tout comme le destin de la fameuse Zénobie, reine de Palmyre.
Cet ouvrage, destiné aussi bien aux historiens qu'à un large public d'amateurs et d'étudiants, guidera ses lecteurs dans des parcours variés, jalonnés de monuments et d'inscriptions, ici traduites et commentées dans leur contexte. Il permettra de rencontrer différents types de textes (épitaphes ou dédicaces de tombes, inscriptions honorifiques, graffiti chrétien...), qui témoignent des croyances, des activités politiques et commerciales des Palmyréniens, mais aussi de la présence de Rome dans l'oasis.

 


N° 2
YON (M.). La cité d'Ougarit sur le tell de Ras Shamra.
Damas, Ifpo/ERC, ADPF, Cultures France, 1997, 190 p., 72 fig. et 66 ill. (couleur, noir et blanc). ISBN  : 2-86538-263-X

La ville antique d'Ougarit fut le centre politique, économique et culturel d'un royaume qui a tenu sa place à la fin de l'Age du Bronze, entre les grandes puissances égyptiennes et hittites, lié aussi à ses voisins syriens, levantins, grecs, chypriotes, avant d'être détruit au début du XIIe s. av. J.-C.
Ce volume, destiné à la fois aux chercheurs et à une audience plus large de non-spécialistes, donne une vue d'ensemble des résultats récents des recherches. Replaçant Ougarit dans son environnement géographique et historique, il rappelle l'histoire du site et présente l'organisation urbaine et les monuments tels qu'on peut actuellement tenter de les reconstituer : les fortifications et le réseau des rues, le fastueux Palais royal et les temples, mais aussi les maisons de Ougaritains riches ou moins riches.


• Co-éditions diverses :


Sources de l'histoire de Tyr. II Textes et images de l'Antiquité et du Moyen Âge
Collectif, édité par Pierre-Louis Gatier, Julien Aliquot et Lévon Nordiguian.

Co-édition Presses de l'Ifpo / Presses de l'Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2017, 221p. ISBN  : 978-2-35159-733-0
Sommaire détaillé

Ce second volume consacré aux sources de l'histoire de Tyr poursuit l'enquête sur la grande ville portuaire aux époques antique et médiévale, pendant plus de seize siècles, d'Alexandre le Grand aux Mamelouks. La documentation écrite, abondante et variée, s'étend des inscriptions aux sceaux, des romans grecs aux manuscrits arabes. Confrontée aux apports de l'archéologie aérienne, de l'étude des amphores ou des résultats des fouilles, elle éclaire des pans entiers de l'histoire économique et politique, mais aussi de la topographie de l'ancienne cité phénicienne. Ces documents sont ici présentés et étudiés par Julien Aliquot, Patricia Antaki-Masson, Pascal Arnaud, Michel Balard, Krijnie Ciggaar, Jean-Claude Cheynet, Jean-Charles Ducène, Pierre-Louis Gatier, Karl-Uwe Mahler, Marie-Adélaïde Nielen, Lévon Nordiguian, Dominique Pieri et Cécile Treffort..

Sommaire : Introduction — Abréviations — Antiquité : J. Aliquot, Les Tyriens parlent aux Delphiens — P.-L.Gatier et D. Pieri, Les vins de Tyr et de Sarepta dans l'Antiquité — K.-U. Mahler, Marble Sculptures from Tyre in European Collections — J. Aliquot, La dédicace de Lepcis Magna à Tyr et les images de la ville antique — P. Arnaud, Marin de Tyr — J.-Cl. Cheynet, Les sceaux byzantins, sources de l'histoire de Tyr. — Moyen Âge : J.-Ch. Ducène, Tyr chez les géographes arabes et orientaux — C. Treffort, Une nouvelle inscription d'époque franque découverte à Tyr — M.-A. Nielen, Les sceaux seigneuriaux de Terre Sainte, modèle pour l'Occident ? L'exemple de Tyr — M. Balard, Sources génoises pour l'histoire de Tyr au Moyen Âge — K. Ciggaar, La chapelle du château de Tyr — Annexe : L. Nordiguian, P. Antaki-Masson, Tyr dans les archives photographiques du P. Antoine Poidebard — Index par J. Aliquot.


Epuisé - Out of print
Sources de l'histoire de Tyr. Textes de l'Antiquité et du Moyen Âge
Collectif, édité par Pierre-Louis Gatier, Julien Aliquot et Lévon Nordiguian.

Co-édition Presses de l'Ifpo / Presses de l'Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2011, 303 p., 37 fig. (noir et blanc). ISBN  : 978-2-35159-184-0
Sommaire détaillé

Fière de son passé phénicien, Tyr a continué de prospérer après sa conquête par Alexandre le Grand en 332 avant J.-C. Les textes de l'Antiquité et du Moyen Âge éclairent l'histoire de la ville pendant plus de seize siècles, jusqu'à sa destruction par les Mamelouks en 1291 après J.-C. Négligés ou méconnus, ils constituent des sources irremplaçables sur les transformations de la culture phénicienne, les activités des Tyriens en Méditerranée, les débuts du christianisme, les relations entre Orient et Occident au temps des Croisades et la place de la grande cité portuaire au sein des pays d'islam. Ces documents sont ici présentés et étudiés par Julien Aliquot, Patricia Antaki-Masson, Nathan Badoud, David Bramoullé, Françoise Briquel-Chatonnet, Pierre-Vincent Claverie, Pierre-Louis Gatier, Lévon Nordiguian, Jean-Paul Rey-Coquais, Cécile Treffort et Jean-Baptiste Yon.

Sommaire : Avant-propos — Introduction — Abréviations — Antiquité : F. Briquel-Chatonnet, Tyr et les inscriptions phéniciennes d'époque hellénistique — J.-B. Yon, Les Tyriens dans le monde méditerranéen à l'époque hellénistique — N. Badoud, Les Tyriens dans l'épigraphie de Rhodes — J. Aliquot, Les Tyriens dans le monde romain, d'Auguste à Dioclétien — J. Aliquot et J.-B. Yon, Index onomastique des Tyriens expatriés — J.-P. Rey-Coquais, Une inscription inédite da la nécropole de Tyr — P.-L. Gatier, Tyr dans les sources hagiographiques antiques — Moyen Âge : D. Bramoullé, Tyr dans les sources de la période fatimide (969-1171) — P. Antaki-Masson, Les fortifications de Tyr à la lumière des sources médiévales — P.-V. Claverie, La contribution des sources diplomatiques à l'histoire ecclésiastique de Tyr durant les Croisades — C. Treffort, Les inscriptions latines et françaises des XIIe et XIIIe siècles découvertes à Tyr. — Annexe : P.-L. Gatier, Tyr l'instable: pour un catalogue des séismes et des tsunamis de l'Antiquité et du Moyen Âge — Index par J. Aliquot

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